Processus de paix : Les modalités du DDR s’élaborent

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Soumeylou Boubèye Maïga (D), le général Sada Samaké (G) et le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Mali, Albert Koenders
Soumeylou Boubèye Maïga (D), le général Sada Samaké (G) et le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Mali, Albert Koenders ( les modalités )

Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, son collègue de la Sécurité, le général Sada Samaké et le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Mali, Albert Koenders, se sont rencontrés lundi dernier dans l’après-midi pour coordonner leurs actions sur le terrain et surtout sur le processus DDR(désarmement, démobilisation et réintégration). La rencontre a eu lieu dans la salle de conférences du ministère de la Défense en présence ducommandant de la force onusienne au Mali, le général rwandais Jean Bosco Kazura.

 

 

Au terme de la réunion, Soumeylou Boubèye Maïga  et Albert Koenders en ont fait  le compte-rendu à la presse. Il s’agit de coordonner les actions des deux parties (le gouvernement et la MINUSMA) pour avancer dans le processus désarmement, démobilisation et réintégration. Les deux parties ont convenu de se rencontrer prochainement, en présence des représentants des groupes armés pour mettre en place une Commission nationale du DDR. Le rôle de cette commission sera d’identifier et de valider une dizaine de sites de cantonnement dans le Nord. Les lieux seront indiqués par les membres de cette Commission nationale au cours des rencontres périodiques qui se tiendront soit au niveau des gouvernorats de région, soit à Bamako.

 

 

Pour le ministre Maïga, « il va falloir faire preuve de volontarisme pour pouvoir avancer sur le DDR ». Cette coordination des actions de toutes les parties, selon Albert Koenders, vise à soutenir le processus de paix avec tous ceux qui veulent la paix.

 

 

Il faut savoir que l’objectif de cette démarche de DDR est de contribuer à la sécurité et à la stabilité dans un contexte d’après-guerre, de sorte que puissent commencer la reconstruction et le développement. Cette approche aide à créer un climat plus propice aux progrès politiques et à la paix en général. Elle s’attaque aux problèmes de sécurité qui se posent inévitablement lorsque les ex combattants essaient de s’adapter à une vie normale pendant l’importante et délicate période de transition entre la fin d’un conflit et l’instauration d’une paix durable.

 

 

Le processus de DDR encourage les ex combattants à devenir des participants actifs au processus de paix en récupérant les armes se trouvant en leurs mains ; en retirant les combattants des structures militaires ; et en intégrant les combattants à la société sur les plans social et économique.

 

 

Le désarmement consiste à rassembler, enregistrer, contrôler et éliminer les armes de petit calibre, les munitions, les explosifs, les armes légères et lourdes détenues par les combattants, mais souvent aussi par la population civile.

 

 

Quant à la démobilisation, elle consiste à libérer officiellement, de façon contrôlée, les membres des forces et des groupes armés. Ce processus comporte notamment une phase de « réinsertion » pendant laquelle une assistance de courte durée est fournie aux anciens combattants.

 

 

Enfin, la réintégration est le processus consistant à restituer aux anciens combattants leur statut de civil et à les aider à obtenir un emploi et des revenus réguliers. Il s’agit d’un processus politique, social et économique de durée indéterminée qui se déroule essentiellement au sein des communautés, au niveau local.

A. DIARRA

 

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