Processus de paix et de réconciliation nationale : La Fondation Balanzan engage les légitimités coutumières et religieuses !

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Le carde du luxueux hôtel Radisson Blu de Bamako a été choisi pour
abriter  un séminaire de haut niveau sur  les enjeux, les défis  et
les conséquences des crises cycliques intervenues au Mali, le mardi 9
décembre  pour deux jours. Organisée par la Fondation Balazan pour la
gouvernance et la stabilité, les travaux de la cérémonie d’ouverture
étaient présidés par le président du Haut conseil des collectivités
territoriales, Oumarou  Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, en présence de
Tierno amadou Oumar Hass Diallo,  ministre des affaires religieux et
du culte

Cette rencontre de deux jours qui a réuni toute  la crème des
dépositaires de la tradition a été possible grâce à la Fondation
Balazan,  sous la conduite de Moussa Makan Camara,  président de la
fondation,  avec l’appui  financier de l’Organisation internationale
de la francophonie (OIF) dont le thème était la contribution des
dépositaires des légitimités  coutumières et religieuses au processus
de paix et de réconciliation  nationale.

Dans son adresse,  le Ministre des affaires religieux et du culte
Tierno  Hass,  a engagé les dignitaires coutumiers et religieux en ces
termes : «  les  chefs des cultes, et de tous les cultes de la société
civile,  représentatifs des différents terroirs des régions du Mali.
Vous, prestigieux artistes, et notabilité du Mali, nous demandons
votre aide et vous engageons  pour la restauration d’un climat  de
confiance de tolérance de la construction et la  consolidation  d’un
vivre ensemble  entre les Maliens  au-delà des appartenances
ethnique, religieuse, régionale et/ou politique ».

Le président du HCC a enchainé dans la même direction,  en sollicitant
l’appui des légitimités coutumières et religieuses pour la paix
réconciliation nationale, dans un Mali uni,  avant d’ajouter que la
chefferie traditionnelle, les communicateurs titrés dépositaires des
us et coutumes, au regard de la légitimité qu’ils incarnent sont
censés identifier les vrais interlocuteurs et ménager le terreau
fertile pour un dialogue constructif. Aussi Mohamed Ag Oumarou,
président du Haut conseil des collectivités a insisté sur la nécessité
d’instaurer un  dialogue intra et inter communautaire pour renforcer
la cohésion sociale,  l’unité et la solidarité nationales. « A cet
égard, les dépositaires des  légitimités coutumières et religieuses –
gardiennes des  valeurs  de la société malienne, des principes et
des croyances spirituelles – constituent  des relais et des interfaces
clefs dans la  sensibilisation, la  mobilisation et la  dissémination
de l’information sur la consolidation de la démocratie et de la paix

Félicitant la Fondation Balanzan,  le président des femmes
parlementaires du nord a dit  que l’initiative vient à point nommé
quand on sait qu’aujourd’hui  le destin de notre pays se dessine à
travers le processus de dialogue inter-maliens. Elle est aussi
salutaire en ce sens qu’elle répond à un adage. Lequel  dit : « Quand
on fait ce que son père n’a pas fait, on verra ce que son grand père
n’a pas vu, » Ceci  pour dire que nous avons ignoré de valoriser un
outil ancestral légué par nos parents, par lequel nous avons toujours
régler nos différents,  les légitimités coutumières, religieuses et
socioculturelles.

Le Mali,  après trois ans de crises de tous genres qui ont fait
trembler les fondements de notre nation,  retrouve progressivement la
paix et la stabilité, mais cette situation a laissé des séquelles
occasionnant le déchirement du tissu social, l’effritement de la
confiance l’installation de la méfiance et de la suspicion chez des
populations qui ont toujours vécu  en parfaite harmonie et en
symbiose. Le vivre ensemble à la sortie de cette crise sans précédent
est devenu  difficile, malgré cela et fort heureusement :  la qualité
des valeurs sociales, la tolérance nous ont évité le pire. Aujourd’hui
déjà la reconnaissance du rôle très important que peuvent jouer les
légitimités coutumières socioculturelles permet d’oser espérer que
nous sommes sur la bonne voie pour accueillir et accompagner la paix
et la réconciliation nationale. Notre pays connaît des rebellions qui
sont devenues cycliques depuis l’indépendance, leur mauvaise gestion
caractérisée par des accords souvent arrangés qui nous ont valu cette
grande crise du  17 janvier 2012, mais force est de reconnaître
qu’elle bénéficie d’une meilleure gestion par l’implication et
l’association de toutes les composantes sociales et la diffusion de
toutes les étapes de processus aux maliens et a tous les niveaux. Par
cette initiative,  vous aurez à réparer une injustice en permettant
aux  légitimités coutumière, religieuse et socioculturelle de jouer le
rôle qui leur a été confié depuis la nuit des temps par la société.

En tant que femme, mère, épouse, fille et malienne ressortissante du
NORD,  je crois à  la paix car,  elle habite le cœur de tout un
chacun.  La nostalgie de vivre ensemble est ressentie à travers toutes
les conversations, la conviction d’un Mali un et indivisible est une
réalité.

Mah Traoré

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1 commentaire

  1. Le pré accord d’Alger est un véritable attrape nigaud…. Parce que les mots indépendance et fédération n’y sont pas explicitement mentionnes on pense qu’on a trouve un bon accord alors que toutes les dispositions qui figurent ne sont autres que celles d’une fédération… Et puis imposer des quotas de représentation du nord dans les structures de l’état est juste une mesure de discrimination des citoyens… comment des ministres peuvent se satisfaire d’un tel accord..? Hamadoun Konate ce vaurien de beau frère d’IBK qui a débauche la femme d’autrui….se fait le porte parole de la famille pour sortir le traitre de sa forfaiture…

    Mieux vaut ne pas avoir d’accord que d’en avoir un mauvais qui va poser comme les précédents les mêmes problèmes…encore que quelque soit l’accord ces bandits habitues aux largesses du pouvoir pour récompenser leur paresse vont continuer leurs oeuvres de gâterie….

    IBK a trahi le Mali…. Il faut le comprendre avant qu’il ne soit trop tard…

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