Depuis plus de trois semaines, les Représentants des mouvements de la plateforme, ceux de la CMA et des leaders des communautés arabes, touaregs et sédentaires étaient en discussion à Anéfis. Dans l’objectif est de réconcilier ces différentes communautés, afin de parvenir à une paix définitive dans l’ensemble des Régions du Nord du Mali. Ces discussions doivent continuer à un niveau beaucoup plus réduit. Notamment entre les responsables politiques des mouvements armés et des sensibilités communautaires à Bamako.
C’est dans cette perspective que la CMA et la plateforme avaient saisi le Centre pour le dialogue humanitaire (CHD) pour les accompagner, jusqu’à ce qu’ils parviennent à harmoniser leurs visions et leurs plans d’actions.
Il s’agira aussi de préparer et les communautés et les combattants à s’inscrire dans le processus, mais également de contribuer à la résolution des différends internes et au renforcement effectif des mesures de cessation des hostilités et des différents protocoles d’entente entre communautés sur le terrain. Cela pour un retour progressif et définitif de la paix au nord du Mali.
Ainsi, le Centre HD a décidé d’accompagner techniquement et financièrement les initiateurs du processus.
Le CHD, par la voix de son leader, opte ainsi pour le soutien des missions de sensibilisation des combattants et communautés sur le terrain.
Selon Abdel Kader Sidibé, le Chef de mission du CHD, ces journées étaient faites pour contribuer non seulement au renforcement des résultats des concertations en cours à Anéfis, mais aussi à mieux aider à préparer la conférence internationale du 22 octobre à Paris sur le Mali.
Pendant ces deux jours, les participants ont eu à discuter autour de divers points à la fois sensibles et incontournables. Il s’agit du renforcement des mesures de confiance ; de la sécurisation des personnes et des biens et tant d’autres sujets d’importance capitale pour le retour de la paix et de la stabilité dans la partie nord du Mali.
Dans cette perspective, le Chef de mission du CHD s’est montré persuadé que les points de discussion rentreront en droite ligne des préoccupations des communautés, qui ne demandent autre chose que de vivre chez eux en paix et de pouvoir exercer leurs activités économiques et socioprofessionnelles, en toute sécurité et dans la sérénité.
Quant aux Représentants des mouvements armés, Me Harouna Toureh et Mamadou Djéri Maïga, ils ont tous les deux apprécié à juste titre cette rencontre. Elle constituait, selon eux, un autre jalon important vers la paix et la réconciliation nationale.
Côté participants, on notait à cette occasion outre ces leaders des deux mouvements, à savoir Me Harouna Toureh (pour la plateforme), Mamadou Djiéri Maïga du MNLA (pour la CMA), plusieurs autres Responsables de branches armées et de sensibilités communautaires.
Albella Traoré