En marge de la 70ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, tenue le 26 septembre à New York, une réunion ministérielle consultative a été tenue par les artisans de la paix au Mali sur le développement de la situation ainsi que la mise en œuvre de l’Accord. La porte-parole de la Minusma a fait le compte-rendu de ladite réunion. C’était le jeudi dernier lors du point de presse hebdomadaire de la Minusma.
Dans son intervention, elle a indiqué que la réunion ministérielle, tenue le 1er octobre en marge de la 70ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies a regroupé le Vice-secrétaire général des Nations Unies, M. Jan Eliasson, M. Ramtane Lamamra, Ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale de l’Algérie, Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires étrangères du Mali, Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix. Avaient également pris part les membres de la médiation internationale : l’Algérie, l’Union africaine, le Burkina Faso, le Tchad, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union européenne, la Mauritanie, le Niger, l’Organisation de la Coopération islamique et les Nations Unies, les membres du Conseil de sécurité ainsi que le Gouvernement du Mali. . Ont également assisté à la réunion en tant qu’observateurs plusieurs pays contributeurs de contingents et d’effectifs de police à la Minusma. L’objectif était de dresser le bilan des progrès accomplis et des défis à venir entourant la mise en œuvre de l’Accord. Faisant le point des travaux, Radhia Achouri dira qu’à l’issue de cette réunion, les participants ont fortement souligné la nécessité de respecter les arrangements de cessez-le-feu et l’Accord de Paix et de mettre urgemment en œuvre les dispositions de l’Accord de Paix relatives à la défense et la sécurité, y compris le cantonnement, le désarmement, la démobilisation et la réintégration des groupes armés ; le redéploiement progressif sur tout le territoire national des institutions maliennes de défense et de sécurité reconstituées, et la réforme générale du secteur de la sécurité ; le lancement immédiat de patrouilles conjointes pour renforcer la confiance entre les parties ; et la mise en place intégrale des mécanismes de suivi. Partant, elle a fait savoir que les participants ont également invité le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali et la Minusma à soutenir et superviser l’application de l’Accord par le Gouvernement du Mali, la Plateforme et la Coordination, notamment en assumant un rôle de premier plan dans la coordination de la mise en œuvre de l’Accord. Ils ont aussi noté l’importance que revêt une large participation au processus de paix et à ses mécanismes de suivi, en particulier de la part des organisations de la société civile, y compris les groupes de femmes et de jeunes ainsi que des chefs traditionnels. Par ailleurs, elle a rappelé que la commission technique de sécurité s’est réunie le 1er sous la présidence du commandant de la force le Général de Division Michael Anker Lollesgaard. Au cours de cette réunion, rapportera-t-elle, le « Mode Opératoire » pour les sites de cantonnement a été approuvé. En outre, les « Termes de Référence » du « Mécanisme Opérationnel de Coordination » (MOC) ont été approuvés, permettant ainsi l’établissement de l’organisme qui se chargera de l’organisation de patrouilles mixtes entre les FAMa, la Plateforme et la CMA. A ce sujet, la CTS a convenu de la nécessité d’établir les patrouilles mixtes. La prochaine réunion de la CTS est prévue les 13 et 14 octobre prochain.
Boubacar SIDIBE