Processus de paix au Mali : Aucune possibilité de réouverture les négociations

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Nord du Mali: la médiation fait pression et fixe une date de signature
Malgré les blocages persistants, la cérémonie de signature de l’accord de paix sur le nord du Mali est prévue pour le 15 mai.
AFP PHOTO / FAROUK BATICHE

Ceux qui ont bien suivi le processus de paix doivent se dire que l’heure de la spéculation est terminée. Car, dès l’entame des pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger, la médiation elle-même a défini le cadre et le temps qu’il faut pour les négociations.

De même que la médiation a clôturé les négociations avant de faire savoir qu’aucune réouverture des discussions ne sera envisagée jusqu’à la signature définitive du document paraphé le 1er mars 2015 à Alger.

De façon plus explicite, la médiation avait indiqué que l’accord paraphé ne ferait en aucun cas l’objet de nouvelles négociations. Pis, c’est de sa propre initiative qu’elle a fixé la date de la signature de l’accord le 15 mai à Bamako.

Dans cette nouvelle donne, la position du président de la République a été constante, allant jusqu’à exprimer toute sa disponibilité à privilégier le dialogue et la négociation en vue d’un dénouement pacifique et définitif de la crise.

Les gages de bonne foi du chef de l’Etat n’ont pas changé et IBK a réaffirmé avec détermination cette position de principe lors de sa rencontre avec la délégation conjointe Union africaine-Union européenne en février au Palais se Koulouba.

Pour sa part, depuis le paraphe de l’Accord de paix, le gouvernement, qui s’est inscrit dans la suite logique de la volonté du président IBK, s’est clairement déterminé contre toute réouverture des négociations.

De ce fait, le pouvoir a invité la communauté internationale à user de toute son influence afin de pousser la CMA à prendre le chemin de la paix. En somme, le chef de l’Etat a affiché un principe qui consiste à maintenir l’élan et à poursuivre le processus de paix jusqu’à son aboutissement.

De quoi faire réveiller l’appétit de ceux qui sont contre la paix dans notre pays. Et les  stéréotypes ne manquent pas en véhiculant des informations dont la portée est de d’entretenir la confusion au sein de l’opinion nationale.

C’est dans ce contexte de négation des efforts de paix qu’il a été distillé ces derniers jours qu’il demeure encore des possibilités de réouverture des négociations entre les différentes parties, ce avant la signature de l’accord le 15 mai prochain.

Une certitude : les faits et gestes du chef de l’Etat concourent à la paix véritable, mais tout de même, il ne pourra envisager aucune possibilité de réouverture les négociations.

Alpha Mahamane Cissé

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