Compte tenu de la menace sécuritaire que posent les groupes terroristes et criminels tant pour le Mali que pour l’ensemble de la région, les participants à la 1ère réunion des chefs d’état-major et des ministres de la Défense des pays de la région sahélo-saharienne, dans le cadre du processus de Nouakchott, ont reconnu la pertinence de la création d’une force d’intervention dans le Nord du Mali.
L’Union africaine, en collaboration avec la Misahel et le ministère de la Défense et des Anciens combattants, a organisé du 3 au 4 septembre 2015 à Bamako la 1ère réunion des chefs d’état-major et des ministres de la Défense des pays de la région sahélo-saharienne, dans le cadre du processus de Nouakchott. Cette rencontre fait suite aux conclusions de la 3ème réunion ministérielle des pays de la région, tenue à Niamey au Niger le 19 février 2014, et la déclaration du 1er Sommet des chefs d’Etat du processus de Nouakchott qui a eu lieu en Mauritanie le 18 décembre 2014.
La rencontre de Bamako a permis d’aboutir à des conclusions opérationnelles pour la sécurité au Mali et dans la région. Afin de partager ces conclusions, le chargé de gestion de sécurité de la Misahel, Charles Muvira, a animé une conférence de presse le mardi 8 septembre 2015 dans ses locaux.
Sur la base du rapport soumis par la Commission de l’Union africaine sur le suivi des dispositions pertinentes de la déclaration du Sommet de Nouakchott du 18 décembre 2014, du rapport de la réunion préparatoire des experts et des recommandations des chefs d’état-major, la réunion des ministres a passé en revue l’évolution de la situation sécuritaire dans la région sahélo-saharienne et les efforts déployés pour faire face aux défis qui se posent.
À cet égard, les participants ont, sur l’évolution de la situation sécurité au Mali et dans la région, marqué leur préoccupation sur les tentatives de regroupement des groupes terroristes et criminels dans le Nord du Mali et la multiplication des attaques contre les populations civiles, les forces maliennes et internationales. Ils ont reconnu la pertinence de la création d’une force d’intervention dans le Nord du Mali, compte tenu de la menace sécuritaire que posent le groupes terroristes et criminels tant pour le Mali que pour l’ensemble de la région.
En outre, les participants ont convenu de renforcer la capacité opérationnelle de la Minusma, notamment par la mobilisation d’un appui aux pays africains contributeurs de troupes. Ils ont enfin souligné l’importance que revêt le renforcement de la capacité des forces maliennes de défense et de sécurité, notamment en ce qui concerne les équipements et la formation, en appelant les Etats membres de l’UA à contribuer activement à ce processus ainsi qu’à la réforme du secteur de la défense et de la sécurité prévue par l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Par ailleurs, les participants ont pris bonne note de la tenue en octobre/novembre 2015, en Afrique du Sud, de l’exercice sur le terrain Amani Africa II, qui vise à valider la réalisation de la pleine capacité opérationnelle pour la force africaine en attente. Ainsi que de la proposition algérienne de création à Tessalit d’un Centre régional de formation et d’aguerrissement au combat en zone désertique au profit des Etats membres du processus de Nouakchott. Ils ont enfin appelé à l’opérationnalisation diligente de ce Centre.
Diango COULIBALY