Processus de Négociation, la nécessaire relance: « L’Accord de Ouaga est assez complet, tout est dans l’accord »

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Bajan Ag Hamatou
Bajan Ag Hamatou

‘’Processus de Négociation, la nécessaire relance’’, tel était le thème de l’émission « questions d’actualité » sur l’Ortm, le dimanche 9 mars 2014. Niaza Coulibaly de l’Ortm recevait l’ancien ministre de la communication, Gaoussou Drabo, le recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques, Pr Abdoulaye Diarra, le directeur publication de Nouvel Horizon, Chouaïdou Traoré et le député élu à Ménaka, Bajan Ag Hamatou. Au cours de ce débat, les invités ont tous souhaité le cantonnement des groupes armés.

 

 

Vue les insuffisances dans la mise en œuvre de l’accord du 18 juin de Ouagadougou, la télévision nationale a invité sur son plateau le week-end dernier, certaines personnalités pour débattre sur  les responsabilités dans la mise en œuvre dudit accord et d’en faire des propositions concrètes.

 

 

Très optimiste dans son analyse, l’ancien ministre du Mali, Gaoussou Drabo a mis l’accent sur la complexité de la situation plutôt qu’une lenteur dans la mise en œuvre de l’accord. Selon lui, l’un des objectifs de l’accord n’a pas été atteint, à savoir le cantonnement des groupes armés. « Les responsabilités sont à partager et la communauté internationale doit faire son mea cul pas. Il faut pacifier Kidal. La force militaire est indispensable mais d’autres forces également. 

 

 

L’Accord de Ouaga  est assez complet. Tout est dans l’accord. Il faut seulement la bonne fois pour l’adopter. Le retour des réfugiés doit être aussi une priorité », a dit le ministre Drabo. Pour l’Honorable Bajan Ag Hamatou, il faut obligatoirement qu’il y ait un cantonnement et parallèlement la négociation pour aboutir à la paix. « Après le cantonnement, on ne doit plus permettre à qui que ce soit de se promener avec l’arme.

 

 

Peu importe le pays qui nous aide, il faut qu’il soit de bonne foi. Mais il faut reconnaitre que certains pays, au lieu de nous aider, nous pose des problèmes. Si on cantonne et désarme les groupes armés, il n’y’aura plus de problème à Kidal », a-t-il dit, avant d’ajouter que la population du nord dans sa majorité ne veut que la paix. L’honorable a dénoncé le fait que certains membres du Mnla sont au Maroc, d’autres sont au Burkina Faso.

 

 

Quant au directeur de publication de Nouvel Horizon, Chouaïdou Traoré, on ne peut pas aller aux négociations sans le désarmement. Selon lui, le retard dans le processus de négociation est imputable aux mauvaises appréciations des choses. Le recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques, Pr Abdoulaye Diarra a fait savoir qu’il est nécessaire de ne pas s’éloigner de l’accord.

 

 

Et de poursuivre que l’accord doit être analysé dans le seul intérêt du Mali. Pour lui, certains concepts doivent être clarifiés qui sont l’unité, la laïcité du Mali. « Il faut la couverture administrative de l’ensemble du territoire et Kidal soit dans les girons de la République. L’évaluation dans la mise en œuvre de l’accord est aussi indéniable », a-t-il dit. Comme sortie de crise, le Pr Abdoulaye Diarra a souhaité que le Mali soit une puissance militaire dans la sous-région.

Aguibou Sogodogo

 

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