Processus de DDR à Kidal : Algabass Ag Intalla s’oppose à l’entrée d’environ 175 combattants et piétine l’accord

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photo à titre illustratif

Alors que le processus du DDR pour les combattants des MOC de Gao, Tombouctou et Kidal est censé entrer dans sa dernière phase, d’autres complications sont venues s’inviter aux débats. En effet, actuellement, c’est surtout la situation à Kidal qui est complètement bloquée.

Cela, en raison du refus de l’actuel président en exercice de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) Algabass Ag Intalla de l’entrée dans la ville de Kidal d’environ 175 combattants devant se soumettre aux différentes étapes du processus DDR à Kidal.

Signalons que la plupart de ces combattants sont de la Coordination des Mouvements de l’Entente. D’autres parmi eux sont issus des rangs du Mouvements pour le Salut de l’Azawad (MSA) de Moussa Ag Acharatoumane. Actuellement, ces derniers sont positionnés à la base du GATIA à Takalout, localité située à 40 km au sud-est de Kidal. Ils attendent toujours qu’on leur autorise d’entrer à Kidal pour passer les différents tests du processus DDR. Quant aux combattants de la CME, ils sont toujours stationnés à l’entrée de Kidal sur la route qui mène vers Gao.

Pour le moment, des négociations sont en cours entre MINUSMA et Barkhane d’un côté et de l’autre les leaders de la CMA dont le président en exercice, Algabass Ag Intalla, pour décanter la situation.

A noter que les observateurs ne comprennent pas ce revirement des ex-rebelles qui, pourtant se sont engagés à faire en sorte que le processus soit plus inclusif. De sources proches de la CME, ces engagements ont été réitérés à travers le Pacte pour la paix, signé entre les Nations Unis et le gouvernement malien, avec l’adhésion de tous les mouvements signataires de l’Accord.

Selon les mêmes sources, ce document signé en octobre dernier en marge de la 28e session du CSA, consacre au moins deux chapitres pour le respect du principe de l’inclusivité prôné par l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali. Cette situation qui prévaut à Kidal bloque ainsi la bonne mise en œuvre des dispositions de cet accord.

Quant au MSA, nos sources n’ont pas souhaité s’exprimer, préférant se remettre aux conclusions que la Communauté internationale va tirer concernant cette situation.

Aujourd’hui, il est nécessaire que tous les acteurs impliqués dans le processus de paix au Mali prennent leur responsabilité. La Communauté internationale qui est garante de cet accord devrait aussi avoir son mot à dire surtout qu’aujourd’hui le cadre est plus favorable pour contraindre les parties à respecter les clauses de l’accord.

Par Kibaru

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