En vue d’avancer dans le processus de DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion), une rencontre de concertation a regroupé, hier 10 mars 2014, au Ministère de la défense et des anciens combattants, Albert Koenders, représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies et chef de la Minusma, Soumeylou Boubeye Maïga, ministre de la défense et des anciens combattants, et Sada Samaké, ministre de la sécurité. Ordre du jour : Désarmement, démobilisation et réinsertion des combattants d’une part, la recrudescence de l’insécurité au nord, d’autre part.
De la visite des ambassadeurs à l’Onu des pays membres du Conseil de sécurité les 2 et 3 février 2014 à la recrudescence de la violence et de l’insécurité dans les trois régions du nord du pays (Gao, Tombouctou, Kidal), les divergences semblent se dissiper progressivement entre nos autorités nationales et le représentant des Nations Unies dans notre pays, Albert Koenders, pour faire face à l’essentiel, à savoir : la matérialisation du processus de Ddr.
En témoigne cette réunion technique entre les ministères en charge de défense et de la sécurité du Mali et le chef de la Minusma. Elle a servi de cadre de concertation entre les deux parties pour accorder les violons sur certaines questions. A l’issue de cette réunion, il a été décidé de procéder à l’indentification de 8 sites prioritaires en vue du prochain cantonnement des groupes armés, le renforcement des effectifs de la Minusma au nord pour endiguer l’insécurité, la mise en place des commissions locales d’identification des sites etc.
Il s’agit pour les participants à cette importante réunion de mettre en place un chronogramme de rencontres formelles entre les différents acteurs afin d’identifier des actions concrètes visant à matérialiser le cantonnement. A la sortie de la rencontre , le ministre de défense et des anciens combattant, Soumeylou Boubey Maïga, a lassé entendre que «c’est une réunion que nous avons tenu dans le cadre des concertations nécessaires entre nous et la Minusma pour essayer de voir comment avancer sur les différentes préoccupations à la fois dans le domaine de la coordination de nos efforts sur le terrain pour faire face à la recrudescence d’un certain nombre de menaces et d’insécurité qui nous interpellent par rapport à nos dispositifs.
Nous avons convenus des modes de concertation entre nos forces, celles de la Minusma et de Serval. Les deux parties ont également travaillé sur l’étape suivante par rapport aux mécanismes à mettre en place pour le Ddr à la suite de la réunion. « Nous allons, dès cette semaine, réunir les délégués de part et d’autres pour pouvoir avancer sur la reconnaissance des sites, définir le contenu du DDR de manière à ce que sur ce chapitre nous puissions avancer », a laissé entendre le ministre Soumeylou Boubeye Maïga.
La Minusma a aussi un agenda de travail pour que toutes les parties concernées puissent très rapidement se mettre ensemble à partir même de cette semaine pour pouvoir avancer sur le DDR, le cantonnement et le reste.
« Nous allons faire preuve de volontarisme pour pouvoir avancer et c’est le résultat que nous allons atteindre dans ce travail de concertation, qui va décider les indécis et peut être même vaincre les résistances pour qu’on puisse avancer. Le représentant des Nations Unies, Bert Koenders, assure de sont côté que «c’est important que nous coordonnions notre effort au Nord pour que les défis qui y existent puissent avoir des réponses adéquates, le concours de tous ceux qui veulent la paix ». Par rapport au processus de paix, il estime qu’il est nécessaire d’avancer avec le processus de cantonnement, les discussions sur le DDR. « C’est important », a-t-il précisé.
Abdoulaye Ouattara
Madiassa Kaba Diakité