Prime de motivation accordée aux fonctionnaires du nord : La grande arnaque

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Dans le souci de faciliter le retour des travailleurs de l’administration dans les régions du Nord, libérées du joug islamo-barbare, le Gouvernement de transition avait crée une prime incitative d’un montant de 250.000 FCFA. Si l’annonce de la mesure a été accueillie par soulagement, le hic est que les fonctionnaires ont empoché l’argent sans regagner leur poste. Au vu et au su du gouvernement.

 

 

 

Après la libération des régions du Nord, le retour de l’administration devenait ainsi une nécessité pour que les populations, qui ont subi les affres des intégristes durant des mois, soient mises en confiance. Les autorités, pour des raisons de sécurité,  n’ont pas aussitôt invité les travailleurs à regagner leur poste.

 

 

 

Mais avec l’accalmie instaurée dans les villes et la sécurisation des routes par les forces de défense et de sécurité maliennes, appuyées par les forces onusiennes et de l’opération Serval, le Gouvernement de transition a jugé nécessaire de mettre en place un plan d’urgence pour le retour des travailleurs. Ce plan d’urgence a pris le nom d’une prime de motivation pour le retour des agents de l’Etat et des collectivités à leur poste respectif. Le montant, qui s’élève à 250.000 FCFA par travailleur, se compose comme suit : 100.000 FCFA pour le départ et 150.000 est perçu à l’arrivée.

 

 

Le Gouvernement a, par un communiqué radiodiffusé, invité les travailleurs à se faire enregistrer au niveau de leur département de tutelle. Cette bonne nouvelle qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. On a assisté à une ruée vers les différents ministères en charge de ces agents, qui avaient abandonné leur service dans le Nord devant l’avancée des groupes terroristes, des bandits armés et des narcotrafiquants. Ils sont nombreux à percevoir les 100.000 FCFA comme frais de transport et les 150.000 FCFA comme prime d’installation.

 

 

Côté pile de cette arnaque. Les travailleurs, après avoir encaissé les 250.000 FCFA, sont retournés à Bamako et se la coulent douce. Leur subterfuge ? Les mutations et des congés de mise en formation. Si les uns ont profité de la position d’un parent d’en haut pour chercher une mutation, les autres ont joué sur le nerf de la guerre, l’argent, pour s’inscrire dans une faculté des quatre universités de Bamako. Déjà, des voix s’élèvent pour dénoncer cet état de fait.

 

 

Du côté des syndicats, les responsables pensent que des poursuites doivent être engagées contre ces travailleurs indélicats afin qu’ils remboursent l’argent du contribuable malien qui continue encore de blanchir sous le harnais. Et de ceux qui n’ont pas encore bénéficié de cette prime, ils crient au complot. Selon eux, des gens fictives ont émargé à leur place.

Ce qui est surprenant, c’est le silence- radio du Gouvernement qui n’arrive toujours pas à prendre une décision contre ces travailleurs. Le Gouvernement est imprégné du problème, nous a-t-on dit.

 

 

L’affaire aurait fait le tour de la salle de réunion du conseil des ministres. Mais le fait de ne rien entreprendre contre ces gens relève d’une complicité. Pourtant, la lutte contre la dilapidation des ressources de l’Etat est inscrite au premier chapitre du programme d’IBK.

 

 

Y.S

 

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1 commentaire

  1. Tu ne sais pas de quoi tu parles monsieur YS, va demander la valeur des biens que ces fonctionnaires du nord ont perdu lors des évènements du nord. la somme de 250 000F ne représente rien par rapport aux dommages subis par ceux-ci. Le gouvernement en sait quelque chose.

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