Présidentielles de 2018 : Des mouvements armés veulent peser dans la balance

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Au Mali, le grand retard observé dans la mise en œuvre de l’accord de paix, semble constituer une raison d’un divorce annoncé entre le régime de Bamako et une kyrielle de groupes armés du nord cosignataires des Accords d’Alger de 2015.

-Maliweb.net- Dans un communiqué parvenu à la rédaction de maliweb.net, la CME qui réclame actuellement une puissance de feu nettement supérieure à celle des autres, dans le nord du Mali, dépassant même celle de la CMA de Bilal Ag Achérif, met en doute les capacités du Président Ibrahim Boubacar Keïta qui, après cinq ans à la tête du Mali, assiste impuissant face au désordre politico sécuritaire qui secoue le pays.

Dans son plan d’action, la CME informe l’opinion nationale et internationale qu’elle tiendra du 28 au 30 Avril 2018 son premier congrès ordinaire à Tin Aouker dans la Région de Gao.

En ligne de mire, ces groupes armés dont la CPA de Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune qui fut le premier à parapher l’accord de paix un certain 15 Mai 2015 à Bamako, avise qu’il sera question, lors de ce congrès de Tin Aoukar, de l’analyse du contexte politique national et du bilan du Président de Président de la République face aux engagements pris dans l’accord de paix et de réconciliation.

« Cinq ans après l’accord signé à Ouagadougou pour permettre aux Maliens d’élire un homme à même de ramener la paix, qu’en est-il aujourd’hui ? », s’interroge un ex rebelle membre de la CME qui tire ainsi la sonnette d’alarme si les Maliens ne se ressaisissent pas à l’occasion des élections à venir.

C’est pourquoi, les mouvements de la CME prévoient, un large débat lors du congrès fixé du 28 au 30 Avril 2018, sur ce qu’ils appellent ‘’les raisons de l’échec de la révolution de 2012’’,  les ‘’raisons de la non Application de l’Accord’’ les causes de l’échec des différentes solutions préconisées, les dispositions à prendre et, enfin, les propositions de sortie de crise dans le contexte actuel face à l’élection Présidentielle de 2018.

A ce congrès qui se veut annonciateur d’un nouveau départ, les groupes armés se disant lassés de l’immobilisme, prendront part, des responsables politiques et militaires des mouvements membres de la CME, les Forces armées de la CME, les représentants de la CME au sein des structures de mise en œuvre de l’Accord (CSA, Sous/comites, CNRSS, CNDDR, CN-I, Conseillers spéciaux et MOC de Gao), les maires, les Chefs de fractions, de villages, des quartiers, les notables, les chefferies traditionnelles et coutumières, les leaders religieux, les cadis, les organisations de la société civile (Femmes et jeunes), le RECOTRADE et les cadres militants de la CME.  Ils viendront en principe pour la plupart, des Régions de Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka, Taoudéni et de l’étranger.

 

Issiaka M Tamboura (maliweb.net)

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