Le coup d’envoi de la campagne électorale pour l’élection présidentielle a été donné dimanche dernier, 7 juillet 2013. Elle se poursuit dans le calme sur le terrain, et à la télévision nationale notamment. Certains optent pour les grands meetings de campagne, d’autres font du porte-à-porte.
A la télévision nationale, le même temps est accordé à chacun des vingt-huit candidats, et les formules choc sont utilisées, question de marquer les futurs électeurs.
Visiblement, les populations font preuve d’engouement pour le scrutin dans beaucoup de localités. Mieux, se dégage un véritable fair-play tant du côté des candidats que de celui des militants.
Les candidats les plus favorisés, en l’occurrence ceux qui disposent d’importants moyens financiers, se déplacent en avion pour rejoindre les grandes villes du nord. Certains ont déjà fait étape à Gao ou à Tombouctou.
Mais sur place, les candidats ou leurs représentants peinent à mobiliser les électeurs. Il en est ainsi dans la grande ville de Tombouctou sillonnée par des candidats qui ne drainent pas encore des bains de foules.
Si le nombre élevé de déplacés peut justifier cette situation, il y a aussi que le quartier administratif de la ville est toujours bouclé par des forces de sécurité depuis l’infiltration il y a environ deux mois, des islamistes.
S’il faut saluer le caractère apaisé de cette première semaine de la campagne, il faut aussi déplorer beaucoup d’imperfections organisationnelles. A ce jour, de nombreux Maliens sont encore sans carte d’électeur. Toute chose qui amène à se demander si les Maliens pourront voter dans des conditions acceptables sur toute l’étendue du territoire.
A Kidal, point de campagne électorale encore
Dans la ville de Kidal, cohabitent désormais armée malienne et rebelles Touaregs. L’administration malienne ne s’y est pas encore redéployée. A ce jour, il n’y a ni commission électorale, ni gouvernorat, ni préfecture, opérationnels. Et la situation sécuritaire y est des moins sereines.
En tout cas, aucun des 28 candidats en lice n’a encore pointé le nez dans cette ville du nord Mali ; mais l’on peut compter avec l’intention extériorisée de certains d’entre eux d’y battre campagne.
En attendant, l’on peut bien se demander si avec le climat de tension et l’impréparation du scrutin, une campagne électorale digne de cette appellation peut s’y tenir. Plus douteuse, l’est la tenue effective du scrutin dans cette ville.
Des recours en report de l’élection
Plusieurs candidats à la présidentielle dont Tiébilé Dramé, ont saisi la Cour constitutionnelle pour qu’elle reporte la date du scrutin. L’ancien ministre et émissaire de la présidence malienne dans la négociation de l’accord de Ouagadougou signé le mois dernier estime qu’il y a une violation de la Constitution, violation tenant au défaut d’administration – électorale en particulier – dans les 11 communes de Kidal et où, même les listes électorales n’ont pu être établies.
Comme moyen, Tiébilé Dramé s’appuie sur l’article 27 de la Constitution de février 1992 qui dispose que le suffrage pour l’élection du président de la République est universel, égal et secret. Pour lui, l’absence de listes électorales et d’électeurs identifiés à Kidal violent les droits constitutionnels des populations maliennes de la région et, donc, violent les principes d’universalité et d’égalité.
La Cour voudra sans doute, se prononcer d’ici là. Alors wait and see !
Eléments rassemblés par Fulbert Paré
Lefaso.net
IBK est belle et bien KIDAL acctuelleemtn Mardi 16 juillet a 13H01mn.
merci
Et pourtant certains disaient que IBK était à Kidal depuis hier soir
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