Le samedi dernier à la Maison de la Presse, le Prétait l’invité de la première édition de l’émission « Dialogue de Génération » initiée par la Maison de la Presse pour servir, désormais, de cadre d’échanges entre les anciens cadres du pays et la jeune génération qui a besoin de l’expérience des anciens pour se situer. Lors de cette émission, le professeur Diallo, premier président de l’AN de l’ère démocratique qui n’a pas trop voulu faire de commentaire sur la gouvernance actuelle du pays a, un peu parlé de son parcours scolaire et politique et de son sentiment vis-à-vis de la jeunesse malienne ainsi que des hommes de média sur la gestion de crise sécuritaire.
Sur les problèmes posés par les rebelles du MNLA à notre pays depuis 2012, le professeur Aly Nouhum Diallo a accusé la presse malienne d’avoir fait, tout au long de la crise, la communication des autres. Concernant la notion d’Azawad que le MNLA a inventée, Aly Nouhoum estime que la presse malienne ne devait pas être comme les médias occidentaux qui ont aidé le MNLA à propager la notion Azawad en faisant croire au reste du monde que c’est une réelle entité mémorielle, historique et culturelle. Selon le professeur, il appartenait aux médias nationaux de démontrer le contraire par la communication en faisant ressortir ce que représente réellement Azawad. Ali Nouhoum Diallo ira jusqu’à préciser que dans le découpage administratif du président ATT, l’Azawak était l’appellation de la région de Ménaka et la région de l’Azawad comprenant Taoudéni et l’Arawane.
A l’endroit de la jeunesse, le professeur dira que l’armée malienne seule ne pourra pas sauver le Mali. Pour lui, la situation actuelle du Mali exige que chaque malien soit un soldat pour défendre la partie.
« Si j’étais jeune, j’apprendrais à manier les armes», a martelé Aly Nouhoum Diallo.
Lors de cette émission, Aly Nouhoum Diallo a aussi parlé de ses rapports avec la presse malienne qui sont des rapports de camaraderie, dira-t-il. Il a également touché du doigt ses rapports avec le chef de l’Etat qu’il a jugé toujours bons. Selon lui, il n’a pas eu l’initiative de voir le chef de l’Etat depuis son élection spécifiquement sur les questions de vie de la nation. Mais qu’il le considère comme un frère, un camarade. « Je m’abstiens d’être comme un donneur de leçons » a-t-il dit.
A noter que l’émission est née du constat que les anciens cadres écrivent de moins en moins sur leurs parcours professionnels et politiques pour la jeune génération qui manque de repère. La Maison de la presse à travers «dialogue de génération» entend combler ce vide en incitant les anciens à parler de leur parcours et de leur expérience à la jeune génération.
D. KOURIBA