Le ministre de la réconciliation, Zahabi Ould Sidi Mohamed, interrogé par l’envoyé spécial de Tamani à Alger, Issa Fakaba Sissoko dit que l’accord d’Alger doit prendre en compte également la stabilité dans les pays voisins du Mali.
« Tous les points que nous défendions s’inscrivent dans cet esprit que les Maliens ne sont pas contre un accord, mais tout ce qui a une insinuation sur la sécession ou sur l’inégalité des citoyens par rapport à la constitution sont des questions qui méritent de la part de la médiation une compréhension. En plus de cela aussi, nous avions expliqué qu’il faut regarder toute la stabilité du Mali et toute la stabilité de la sous-région, parce qu’un accord tronqué qui trouverait une solution à la va vite pour le Mali pourrait être contagieux pour ses voisins qui ont le même problème. On a beaucoup expliqué ça et la médiation était satisfaite de façon unanime de nos réponses et a dit qu’elle allait les comparer avec la réaction des autres, parce que c’est une négociation. Je crois que nos arguments étaient présentés sans passion, aucune de façon objective avec un argumentaire qui était convainquant ».
La coordination des groupes armés a émis trois réserves essentielles au document de préaccord. Elle s’interroge sur l’appellation Azawad et revient également sur la question de la gestion des ressources. Par ailleurs, elle se dit optimiste quant à la perspective d’un accord définitif et sa mise en œuvre pour une paix durable. Mohamed Ousmane Ag Mahamedoune, l’un des chargés de communication de la coordination.
« Nous estimons que l’expression Azawad, utilisée par certains ne suffit pas, ne convient pas dans le contexte actuel et il va falloir évoluer sur cette question, trouver un compromis beaucoup plus cohérent. Il y a aussi la question de la gestion de cet espace particulièrement sur le plan sécuritaire. Aujourd’hui, la réforme de la sécurité dans cette région doit être adaptée aux réalités sur le terrain. Troisième élément c’est la question économique, de façon globale il faut voir au niveau de nos ressources. Il faut que ces populations soient aujourd’hui un acteur important pour ce qui concerne les recherches et l’exploitation de ces ressources. Il y a aussi la question de la spécificité, l’accord c’est vrai c’est tout le Mali, mais il ne faut pas occulter le fait que c’est par rapport à une région spécifique dont le problème revient chaque fois et il faut y aller avec des solutions spécifiques. Personnellement, je suis très optimiste quand à l’aboutissement à un accord. Nous pensons que ce qui va être trouvé comme accord aura suffisamment de chance d’être appliqué, d’être garanti et d’être suivi ».
Les groupes armés de la plate-forme ont clôturé la série des entretiens avec la médiation dans l’après-midi. Leurs représentants se disent satisfaits du « caractère franc » des débats, mais émettent toutefois des réserves quant au document de pré-accord. Pour le secrétaire général du groupe d’auto-défense Gatia, membre de la plate-forme, « il faut que les actes suivent les discours ». Fahad Ag Al Mouhamoud au micro de l’envoyé spécial du Studio Tamani, Issa Fakaba Sissoko.
« Nous avons surtout donné à la médiation un document basé sur la régionalisation dont nous souhaitons l’élection du président du conseil régional au suffrage universel direct. Autre point, c’est l’érection des régions du nord en zone économique. Nous pensons qu’ériger les régions du nord en une zone économique serait un premier pas vers la session du pays. Nous pensons aussi que les régions du nord telles quelles sont n’ont jamais été une entité homogène, donc géographiquement Gao est à côté de Tombouctou, ce qui ne fait pas les gens de Gao plus proches de ceux de Tombouctou à ceux de Sikasso. Tous les maliens sont les mêmes. Nous avons aussi exprimé nos inquiétudes par rapport aux discours va-t-en- guerre qui ont eu lieu hier lors d’un meeting organisé par le chef de la coordination des mouvements de l’Azawad. Nous avons attiré l’attention de la médiation internationale sur cela. Je n’ai pas l’impression que les discours sont suivis d’actes. Je souhaite de tout mon cœur qu’il ait un accord cette fois-ci ».
Avec le studio Tamani
Acceptons TOUS et mettons TOUS en oeuvre l’accord d’Alger pour une paix durable et pour la réconciliation au sein d’un Mali Un et Indivisible sans fédération
Bonjour,
Les Tamasheqs et les gens du nord, ainsi que tous les Maliens, savent ce qu’est l’honneur. Ils doivent s’entendre, se parler avec respect et agir avec honneur.
Suivons ce fil honorifique que nous ont légué nos ancêtres.
Vous trouverez ci-dessous, un message en Tamasheq destiné à TOUS les membres de la coordination des mouvements de l’azawad (CMA) et aux indécis.
SALAMAG LAYKOM, AYITMA IDE TAYITMATENE
INDEKE AWATARHAME, TIDITTE MEGUE BAHOU?
TIDITTE IYATTE HASSE ATITILATE;
NIMITIFATE IFASSANE, TARDIME ISSE SIYASSA WA DIZGUARATE ALGER FALE ALHAFIYATE DAGH MALI IDE TAMOUZOK TIKNATE DAGH MALI WALA AKINASSE,
TAKNIME AKAL NAWANE AKALNANAG,
YA RATANE NA WANE, YARATANE NANAG, DARATANE INNE KAL MALI KOUL.
ALMIDATE ASSE MALI IYANE HASSE WARI TOUZANE.
NAKILATE SOUNDE AWADIME IYANE NAKNIYATI
WARTILAGUASSE ARRE TANMINAKTE D’ALHAFIYATE.
HAREHASSAGUATE
ALHERAGUENE NAWANE KOUL.
Ce qui se traduit par :
PAIX SUR VOUS, CHERS FRERES ET SŒURS,
QUE VOULEZ-VOUS, LA VERITE OU LE MENSONGE ?
IL N’Y A QU’UNE SEULE VERITE.
PRENEZ-VOUS LA MAIN DANS LA MAIN, POUR SIGNER L’ACCORD DE PAIX D’ALGER POUR LA PAIX AU MALI ET LA QUIETUDE POUR VIVRE BIEN AU MALI SANS GUERRE,
POUR DEVELOPPER VOTRE TERRE, NOTRE TERRE,
POUR VOS ENFANTS, NOS ENFANTS ET LES ENFANTS DE TOUT LE MALI.
SACHEZ QUE LE MALI EST UN ET INDIVISIBLE.
SOYONS COMME UN SEUL HOMME ET DEVELOPPONS-LE.
SEULES DOIVENT PREVALOIR, L’ENTENTE ET LA PAIX.
AUREVOIR.
MERCI A VOUS TOUS.
Nous (TOUS les Maliens incluant les membres de la coordination des mouvements de l’Azawad) ne devons pas avoir des problèmes pour nous comprendre et nous entendre afin d’établir cette sécurité et cette paix durables car nous avons la même culture et nous sommes tous préoccupés par notre sécurité, notre devenir et le devenir de nos parents, de nos frères et sœurs, de nos enfants et petits enfants.
Nous avons obligation de définir, ensemble, ce devenir pour une paix et une sécurité durables dans le nord du Mali et dans tout le Mali.
Ne nous voilons pas la face et ne fuyons pas nos responsabilités.
Nos enfants et petits enfants nous demanderont des comptes.
Allons-nous leur expliquer qu’on n’a pas pu s’entendre pour telle ou telle raison.
Quelque soit cette raison, ils ne nous comprendront pas.
Ils nous demanderont pourquoi on n’a pas pensé à eux, à leur avenir et à l’avenir de nos régions.
Comprenons-nous sur la base de la définition de cet avenir qui nous concerne tous, aussi bien les filles et les fils du nord du Mali que les filles et les fils des autres régions du Mali.
Nous avons de quoi nous entendre : cet avenir commun de nos enfants et petits enfants ainsi que de celui de nos régions.
Sur cette base, retrouvons-nous et accomplissons, avec honneur, notre devoir commun qui est de parapher le projet d’accord pour ceux qui ne l’ont pas fait et de signer l’accord définitif d’Alger définissant cet avenir et le devenir de nos régions dans un Mali Un et Indivisible sans fédération.
Ne laissons pas nos terres occupées injustement par des djihadistes et des terroristes ou des personnes mal intentionnées.
Acceptons TOUS et mettons TOUS en oeuvre cet accord pour une paix durable et pour la réconciliation au sein d’un Mali Un et Indivisible sans fédération.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-mail: Webanassane@yahoo.com
TEL 78 73 14 61
Nous sommes en guerre et vous demandez de une préparation pour la guerre. Vous avez intérêt de regagner le rang des fama dès maintenant.
Même si cet accord est signé, il ne servira à rien, il faut se préparer à la bataille, c’est tout.
En réalité à écouter les gens, personne ne s’attend à un résultat acceptable par le peuple malien. Personne ne veut non plus le prolongement d’une guerre mais se vois dans l’obligation de se préparer à une reprise imminente des hostilités. En effet, les exigences des criminels terroristes du mnla et autres narco trafiquants sont inadmissibles. Si la société civile n’est pas satisfaite, toute signature de document de paix ne serait pas valide.
Il faut seulement accélérer la formation des FAMA et les doter de moyens aériens appropriés. Malgré nos faibles ressources un fond substantiel pour une guerre au nord.
Comments are closed.