Pourparlers inter- maliens : Le plus dur reste à faire

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Ce que Bamako et les groupes armés négocient à Alger
Le 16 juillet à Alger, à l’hôtel El-Aurassi. © Samir Sid

Dans quelques jours, autorités maliennes et groupes armés reprendront les discussions dans la capitale algérienne pour une sortie de crise globale et définitive. Avec la signature de la feuille de route, un grand pas a été déjà fait. Mais, le plus dur, reste à faire. C’est à ce niveau que tout se jouera. Le climat de confiance qui s’est établi entre les différentes parties prenantes, doit aboutir à asseoir de véritables jalons pour faire face aux défis communs. Pour ce faire, il appartient aux protagonistes et, singulièrement, aux représentants de l’Etat du Mali, d’être plus vigilants dans les débats. Il s’agit de donner ce qui peut être donné et de dire non à ce que le pays ne peut donner. C’est aussi la règle de toute négociation.

 

Les leçons du passé c’est-à-dire les Accords d’Alger de 2006 et précédant, sont des arguments qui permettent d’éviter des erreurs. Le Mali vient de loin et ces pourparlers constituent l’ultime occasion de régler, définitivement, la récurrente rébellion qui secoue notre pays depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale. Il est important de souligner que les discussions de fond, ne doivent, en aucun cas, empiété sur le principe de base des négociations. Il s’agit du principe de non- partition du territoire national ; du respect de la laïcité et du régime républicain du Mali. Les différentes questions liées à l’intégration des groupes armés, au sein des corporations civiles et militaires, la gestion du pouvoir, la décentralisation etc., doivent être mûrement examinées par les autorités du Mali afin d’éviter toute situation confuse.

 

La vision du peuple malien étant connu, il incombe, alors à ses représentants, de ne céder à aucune intimidation. La communauté internationale, pour sa part, a l’obligation de jouer l’impartialité si toutefois, elle veut que la situation ne se complique. Les Maliens et les Maliennes ont assez compris la réalité politique de leur pays. Ces hommes et femmes ayant payé le lourd tribut de la crise multiforme, ne trôleront plus aucune erreur des autorités dans le règlement de ce conflit. L’enjeu est grand car, c’est l’avenir du Mali qui est en jeu. Le processus de négociation lancé ne saurait aboutir à des résultats probants tant que les uns et les autres ne se mettent dans l’évidence que seule l’union fait la force et que la division ne profite à personne. Chacun a intérêt à se mobiliser pour l’instauration de la paix et de la réconciliation nationale.

 

Jean GOÏTA

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