Pourparlers inter Maliens d’Alger : le Coren dénonce l’absence des communautés du nord

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mobilisation FDR-COREN
mobilisation FDR-COREN

Dix mois après l’élection du Président Ibrahim Boubacar Kéita, s’est ouvert le dialogue inter-maliens à Alger, entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord du Mali. Prévus dans l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013, les pourparlers inclusifs de paix devraient être engagés 60 jours après la mise en place d’un pouvoir élu. Mais à cause de certaines réticences, de dilatoires en atermoiements, ce dialogue politique s’ouvre avec huit mois de retard et paradoxalement dans l’impréparation et des insuffisances chaotiques. Voulus pour être un franc dialogue inter Maliens, les pourparlers inclusifs sont devenus « un tête à tête avec les groupes armés », selon une déclaration signée par le secrétaire général du Coren, Abdoulaye Albadia Dicko. Le risque est grand de voir les populations du Nord rejeter les résultats de ces pourparlers dont ils dénoncent le caractère inclusif et qui sont pris en leur nom.

Les parties maliennes en conclaves à Alger, sont au cours de cette première phase des négociations, à la recherche d’un cadre de négociation, un calendrier et une feuille de route consensuelle. Mais déjà des voix s’élèvent pour émettre un doute sur la pertinence du choix des participants à la rencontre d’Alger.

Les couacs ont commencé depuis Bamako où des organisations comme cette dissidence de la Coordination des Mouvements et Forces patriotiques de résistance (CMFPR2) signataire par adhésion de l’accord de Ouagadougou, a dénoncé à travers une conférence de presse, son exclusion des négociations d’Alger.

S’estimant exclus du processus politique, les responsables de ces mouvements restent convaincus sur la pertinence de la présence à Alger des différents acteurs qui ont contribué par leur présence dynamique, en la réussite de « l’accord préliminaire du 18 juin pour l’élection présidentielle et les pourparlers inclusifs de paix au Mali ». Mais quand on sait que même le négociateur de l’accord de Ouagadougou, en la personne de Tiebilé Dramé a été exclu du processus, cela en dit long sur l’erreur de Bamako de ne pas faire de ces négociations d’Alger un vrai dialogue politique vers une paix définitive.

Non satisfait d’avoir exclu le négociateur de l’accord de Ouagadougou, la CMFPR2 et des ressortissants du nord, les autorités maliennes suscitent la colère du Collectif des Ressortissants du nord (COREN), qui à travers une déclaration remise à la presse, marque son désaccord sur les insuffisances notoires qui marquent les pourparlers inter maliens d’Alger et qui met en évidence la politique d’exclusion du pouvoir IBK. « Le COREN, organisation composée des ressortissants des régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal, toutes communautés confondues, dénonce toutefois l’absence des communautés du Nord autour de la table des pourparlers.

Le COREN, regrette que le gouvernement, ne tirant pas les leçons du passé, et en violation des différentes résolutions des Nations Unies ainsi que de l’Accord Préliminaire de Ouagadougou en son article 20, s’enferme dans un tête-à-tête avec les groupes armés », indique le secrétaire général du Coren, Abdoulaye Albadia Dicko, à travers cette déclaration. Le COREN a ainsi attiré l’attention du gouvernement et de la communauté internationale, sur les risques de voir les populations du Nord rejeter les résultats de ces pourparlers, et de ne pas se reconnaître dans les engagements qui seront pris en  leur nom.

B. Daou

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