En réponse à la démonstration de force de l’opposition, les partisans du président IBK n’ont trouvé mieux que de mobiliser à cout de billet de banque des badauds pour convaincre le prince du mandé de la justesse de son cap et du soutien du peuple.
Fuyant tout débat autour du bilan peu flatteur des 12 mois du vieux tisserand, les lau dateurs tentent de se donner bonne conscience autour d’une situation qui confirme leur carence dans la gestion du pays. Puisque l’arbre ne saurait cacher la forêt, aucun contrat venu de l’extérieure ne saurait changer le quotidien des maliens comme une baguette magique si le cap actuel est maintenu. Certes l’offensive du seul mendiant ayant effectué le déplacement pour ce forum en chine est à saluer, mais elle n’est pas une fin en soi qui mérite autan de boucan à cout des millions de nos francs.
L’histoire des 12 premiers mois d’IBK, doit nous inciter à la prudence. Les milliards obtenus par Dioncounda lors de la transition dorment toujours chez les donateurs faute de gouvernance adaptée. Même si les chinois sont peu regardants dans ce domaine, l’absence d’une véritable politique d’utilisation judicieuse de deniers public en dehors de l’achat de l’avion, de la rénovation du palais et du domicile du président, constitue une source d’inquiétude non négligeable.
Pour certaines chancelleries, pendant que le peuple retient son souffle en attendant la conclusion d’un accord de paix définitif, le Mali n’a pas besoin d’une telle distraction. Il appartient à la mouvance présidentielle de comprendre cela. Sinon le fameux Mali d’abord sera synonyme d’IBK d’abord.
Par Lemzo Diallo