Pourparlers inter-maliens à Alger : Un document au forcing en perspective

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La synthèse de la médiation est finalement arrivée hier dans la soirée à Alger
Cérémonie de signature de l’engagement d’Alger

Le texte ne parle ni de statut d’autonomie ni de fédéralisme, mais reconnaît pour la première fois l’appellation « Azawad ». Les groupesarmés autonomistes de la Coordination des mouvements de l’Azawad s’en réjouissent beaucoup moins que la délégation de Bamako et la plateforme des mouvements. Si à Gao beaucoup estiment que l’unitéterritoriale du Mali n’est pas négociable, à Kidal au contraire on n’imagine guère la paix sans la reconnaissance de l’autonomie de l’Azawad.

Selon un habitant de Kidal, Il faut vite aller à un accord qui puisse permettre aux habitants de l’Azawad de bien vivre.  « Nous en avons marre. On a besoin de vivre. Il n’y a même pas d’école ici. Il n’y a même pas de centre de santé. Il n’y a pas d’eau potable partout,tellement ça ne va pas. Le minimum qu’il nous faut, c’est une large autonomie, sinon une fédération. C’est une nécessité. Et je pense que
la médiation doit comprendre cela. Je lance cet appel à la médiation », dit-il sur RFI vendredi matin. Ce Kidalois qui a requis l’anonymat a dit en substance sur RFI qu’ils ont besoin d’être unis, d’être ensemble pour construire un Azawad qui pourra bien se développer. « On va se développer, on va se gérer, on va s’occuper de nos affaires.
L’Azawad a besoin aujourd’hui de tous ses fils, qu’ils soient Touaregs, qu’ils soient Arabes, qu’ils soient Sanghois, qu’ils soientPeuls ou même qu’ils soient Bozo… Nous avons toujours vécu en symbiose sur ces territoires depuis bien des siècles. »

Abdouzeidi Ousmane Maiga, président de l’Association des chefs traditionnels du cercle de Gao sur RFI a, de son côté soutenu qu’il faut plutôt un accord de paix rapide pour permettre le retour de la paix. Pour lui, l’autonomie du Nord ne serait pas une bonne solution : « le statut particulier est déjà contenu dans la décentralisation poussée et aucune forme d’autonomie ne peut être envisagée au Nord.
Aucune sorte également de fédéralisme ne peut être envisagé au Nord parce qu’on se connaît, on est dans ces territoires depuis des siècles et des siècles. Nos parents ont vécu ensemble et maintenant nous avons besoin d’être plus unis pour nous développer. Qu’ils écoutent la raison. Nous pensons que c’est le dernier round et qu’ils vont s’entendre et signer pour qu’on ait la paix, le bien-être et qu’on se développe. »

A Alger, tout le monde avoue qu’il est temps que ces négociations s’achèvent. Cela fait plus de sept mois que les délégations du gouvernement de Bamako et celles des groupes armés réclamant l’autonomie de l’Azawad ou bien revendiquant l’unité territoriale travaillent à la recherche d’un accord de paix.

De l’avis de certains participants et observateurs sur place, cette dernière mouture propose d’indéniables avancées, jugées pourtant insuffisantes par certains et excessives par d’autres. Il faut rappeler que le gouvernement malien et six groupes armés du nord du Mali, réunis à Alger, ont signé il y a moins de 10 jours sous les auspices de l’Algérie et de l’ONU, une déclaration prévoyant la cessation immédiate de toutes formes de violence. Les deux parties ont en outre convenu de s’abstenir de tout acte ou propos provocateurs, selon le document.

Les groupes signataires sont : le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), le Mouvement  arabe de l’Azawad (MAA), le Mouvement arabe de l’Azawad-dissident (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR).

Haman Khadra

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