Cela, fait plusieurs mois que Bamako et les groupes armés n’arrivent pas à accorder leur violon. Aucun des parties ne voulant des accords de Ouagadougou comme base des pourparlers de paix. Les deux parties avaient engagées une véritable course contre la montre pour pouvoir se faire entendre auprès de la communauté Internationale. Si le MNLA avait préféré se tourner vers les chancelleries occidentales où elle jouit d’un soutien certain, Bamako a préféré prendre langue avec des pays arabes comme l’Algérie, le Qatar et dans une certaine mesure le Maroc pour disqualifier le mouvement séparatiste.
Il a fallu attendre l’affrontement meurtrier de Kidal pour que les parties acceptent de discuter. La troisième phase des discussions est prévue pour le 15 octobre prochain. Mais, il ne faut cependant pas se voiler la face la France détient entre ses mains la clef de la solution.
Pour nombre d’observateurs avertis ces pourparlers ne sont qu’une simple perte de temps. Le Mali doit plutôt prendre langue directement avec la France qui est le principal acteur de ce conflit. A César ce qui est à César, au Christ ce qui est à lui et à la France la reconnaissante éternelle du peuple souverain du Mali, qui doit lui doit l’unification de leur pays après de longs mois d’occupation. Mais, cette aide incommensurable ne peut nous en dormir au point d’ignorer son soutien au MNLA et ses complices de HCUA et du MAA, aile rebelle. Le ministre Français de la défense, Jean Yves Le Drian ne s’est pas embarrassé à dire sans détour que « les touaregs sont nos amis ». Mieux Alain Juppé l’ancien locataire de l’hôtel de Brienne avait déclaré sur les ondes de la RFI : « le MNLA a remporté d’importants succès militaires sur le terrain qu’il faille en tenir compte… ». Selon lui, il revenait au Mali d’accepter les négociations le couteau sous la gorge en 2012. Des déclarations qu’un spécialiste de l’Institut des Recherches International et Stratégiques (IRIS) n’a pas besoin de scruter pour dire que Paris est de mèche avec le mouvement indépendantiste.
Dans certains milieux Bamakois on ne se gêne plus à pousser les gouvernants à discuter carte sur table avec la France et lui donner satisfaction à ses revendications économiques sur les conditions d’exploitation des ressources minières qui gisant dans le sol de cette partie du territoire national. L’histoire a démontré qu’en ce 21nieme siècle, les grandes puissances préfèrent sous –traiter avec des mouvements d’oppositions locales pour obtenir ce qu’ils veulent. C’est la clé de la solution car la France s’est fâchée quand le président Amadou Toumani Touré a confié en son temps l’exploration des riches gisements de pétrole de Taoudéni aux sociétés ENI(Italie), Baraka (Australie) et la SONATRACH (Algérie). La France qui n’a pas digéré cet affront a fait d’ATT, un infréquentable. Cette solution corrobore avec la déclaration de l’ancien président de la RDC feu Laurent Desiré Kabila qui avait refusé de rencontrer la délégation du Rassemblement Congolais pour la Démocratie(RCD) conduite par Bizima Kara mais plutôt les vrais acteurs du conflit le président Rwandais Paul Kagamé et celui de l’Ouganda Youweri Musseveni qui avaient des visées sur les richesses du Congo Démocratique. Comme l’a dit le Français André Bourgeois le MNLA a déjà perdu la face car le monde entier a découvert sa félonie. Mieux, le Français a souligné qu’en rencontrant le MNLA et la MINUSMA, sans l’armée Malienne « BARKHANE » a prouvé qu’à Kidal le MNLA reste le seul maitre à bord. Enfin, des rumeurs circulent comme quoi la France serait entrain de former le MNLA pour faire face à un éventuel retour des Djihadistes qu’elle ne s’y trompe pas derrière les groupe armés il y a le turban qui cache le visage du sinistre Iyad AG Agaly.
Badou S. Koba