Pourparlers inclusifs d’Alger : Le Cnj s’imprègne des feuilles de route

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Le Haut représentant du président de la République, Modibo Keita, vient d’animer une conférence débat, au siège du Conseil national de la jeunesse (Cnj) sis à Badalabougou, en vue de rendre compte de la signature des feuilles de route signée à Alger. C’était en présence de Mohamed Salia Touré, président du Conseil national de la jeunesse ainsi que des centaines de jeunes venus de tous les horizons du Mali.

 

Le débat était aussi enrichissant qu’apaisant sur l’ensemble des péripéties qu’exigent les négociations et les pourparlers d’Alger entre le gouvernement du Mali et les tristement célèbres groupes armés belligérants contre leur patrie.

 

Les débats entre le haut représentant du président de la République, Modibo Keita et les jeunes ont été très riches en enseignement.

 

Du haut de sa grande culture et sa riche connaissance de l’histoire du Mali, Modibo Keita a brossé l’historique des différentes rebellions.

 

S’agissant des pourparlers inter Maliens à Alger, le haut représentant a donné des explications claires et détaillées. A l’en croire, à Alger, la délégation du gouvernement malien a signé deux feuilles de route distinctes l’une de l’autre. La première, a-t-il dit, le gouvernement malien, par le biais du chef de la délégation, le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop l’a signée avec les groupes armés du Nord. La seconde a été signée par le même chef de la délégation avec les représentants des sédentaires, dont Me Harouna Toureh.

 

Pourquoi deux feuilles de route ? L’ex-Pm répond : «Le premier groupe qui se prend pour celui qui a pris les armes ne reconnaissent pas les sédentaires, accusant ces derniers de n’avoir pas combattu l’Etat malien. Quant au second groupe signataire de la seconde feuille de route, composé de sédentaires, il reconnaît les groupes armés dans les négations. Voilà ce pourquoi il y a deux feuilles de route».

 

M. Kéïta a précisé, par ailleurs, qu’il y a signature d’un accord de cessez-le-feu ici au Mali entre les rebelles eux-mêmes et non entre les rebelles et l’Etat malien qu’il ne faut jamais confondre. «Le Mali a signé cet accord de cessez-le-feu en tant que garant et témoin».

 

Enfin, Modibo Kéïta dira que «cette jeunesse avec laquelle j’ai débattu m’a donné confiance et beaucoup d’espoir pour la relève d’un Mali rayonnant dans un avenir proche. Aussi, aux prochaines négociations, la jeunesse sera bien représentée pas numériquement mais symboliquement».

 

A. TOURE

 

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