Pourparlers de Ouagadougou : La colère de l’APDF

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Suspendus à la signature d’un accord pour l’organisation de l’élection présidentielle en juillet à Kidal, les Maliens sont de plus en plus remontés contre certains passages du projet d’accord. Et, l’Association pour le Progrès et la défense des Droits de la Femme (APDF) affirme rejeter tout accord qui ne serait pas inclusif et favoriserait les rebelles.

 

Elle l’a fait savoir publiquement le 14 juin 2013 à travers une conférence de presse qu’elle a organisée au Carrefour de Jeunes de Bamako sous la présidence de la présidente de l’association, Mm Fatoumata Siré Diakité non moins la principale conférencière. Le mot d’ordre de l’APDF est : « tolérance zéro à l’impunité ».

 

 

Dans sa note préliminaire, la présidente de l’APDF, Mme Fatoumata Siré Diakité, a expliqué que son association est contre la suspension des poursuites engagées par la justice malienne du fait du conflit armé contre les membres des groupes armés signataires du présent accord et la mise en place d’une Commission Technique Mixte de Sécurité.

 

 

« Nous voudrons que justice soit faite. Nous, au niveau de notre organisation, nous avons dit ‘’ tolérance zéro à l’impunité’’ », a martelé la présidente de l’APDF. Pour elle, l’impunité du MNLA n’est pas négociable. On ne doit pas perdre de vue les crimes de guerre commis par le MNLA parce qu’on est en négociation.

 

 

Par ailleurs, les femmes de l’APDF disent ne pas comprendre pourquoi et comment la communauté internationale qui nous impose des élections refuse de reconnaitre les crimes commis par le MNLA. ‘’Cela n’est pas amical’’. L’APDF veut que la communauté internationale demande au MNLA de répondre d’abord aux crimes qu’il a commis.

 

 

« On est pas d’accord qu’on surcharge le nouveau président avec la question du MNLA. On veut en finir ici et maintenant pour qu’il y ait la paix. Il faut décapiter complètement le MNLA », a souhaité Mm Fatoumata Siré Diakité. L’APDF rejette aussi l’usage du terme « Azawad » dans l’accord, par lequel les autonomistes touareg désignent la région septentrionale du Mali.

L’APDF a affirmé aussi qu’elle supporte ‘’sans réserve’’ le refus des autorités nationales de signer le préaccord de Ouagadougou avec les groupes armés sur la situation de Kidal.

« Nous soutenons nos autorités. Nous demandons aux autorités de négocier dur pour que le MNLA n’ait pas d’amnistie. C’est un groupe criminel », a conclu la présidente de l’APDF.

Adama DAO

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