Pourparlers d’Alger : Le maximalisme contreproductif du MNLA et compagnie

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Moussa ag Assarid : « Notre but, contrôler l’ensemble de notre territoire » au nord-Mali
Moussa AG Assarid

A entendre Moussa Ag Assarid pérorer sur les antennes de la télévision à propos des droits des «populations de l’Azawad et du Mali» à s’exprimer, on croit être victime d’une mauvaise blague. C’est sidérant de voir les responsables MNLA – HCUA et compagnies s’accrocher désespérément, tel un homme qui se noie s’agripperait à un radeau, aux concepts de fédéralisme et d’Azawad, concepts ne reposant sur aucune réalité tangible. Ni géographique, ni historique, ni juridique, encore moins politique.

Selon des historiens crédibles, Azawad n’est rien d’autre qu’une petite bande de terre, en somme une enclave, se trouvant entre Tombouctou et Araouane, une localité située à un jet de pierre de la Cité des 333 Saints.

A moins qu’une telle attitude ne relève tout simplement que d’un cas de psychopathologie. A regarder le film «Kidal respire le Mali», du jeune réalisateur touareg Sidi Almehdi Ag Albaka, dont le père (paix à son âme !) a été sauvagement assassiné parce que tout simplement son métier l’avait amené à filmer la réalité,  l’on est conforté à l’idée que l’histoire du MNLA n’est rien de moins qu’un grossier montage.

C’est celle d’une poignée de flibustiers du désert, forts de soutiens occultes et profitant de la déstabilisation de la Libye par Sakozy et compagnie, qui ont servi de cheval de Troie aux narco-jihadistes d’AQMI et du MUJAO, aidés par l’internationale du crime organisé, pour agresser l’Etat souverain du Mali.

Dire qu’ils revendiquent les deux tiers du territoire national, au nom d’une communauté dont l’écrasante n’aspire qu’à vivre en bonne intelligence avec les autres composantes de la société malienne, comme peuvent en témoigner à suffisance maintes séquences du film «Kidal respire le Mali!». Il est vrai que le ridicule ne tue pas.

Dire aussi que ce sont des responsables des groupes armés qui devraient plutôt avoir leur place à la barre devant la Cour Pénale Internationale (CPI), pour répondre de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, plutôt que de se retrouver dans la position confortable de donneurs de leçons à la faveur des pourparlers inclusifs d’Alger!

N’oublions pas que ce sont eux, de concert avec leurs alliés de circonstance, qui ont massacré la  centaine de soldats d’Aguelhok, désarmés, à court de munitions, en flagrante violation des principes du droit humanitaire international. Ne sont-ce pas aussi les éléments du MNLA qui ont commis des violations massives des droits de l’homme après la prise de Gao, à travers des viols collectifs de femmes et de jeunes fille, la destruction d’édifices publics, y compris les formations sanitaires, le pillage des banques, entre autres crimes odieux?

N’ont-ils pas encore compris que le vent est en train de tourner en leur défaveur? Et pourtant, il y a plus qu’un frémissement dans ce sens, avec les derniers événements du Burkina Faso, qui ont vu leur parrain, Blaise Compaoré, prendre ses jambes à son cou, sans attendre son reste, devant une lame de fond populaire.

On raconte que, devant la nouvelle tournure des événements, des grottos du MNLA, qui étaient nourris, logés et blanchis aux frais du «beau Blaise» – appellation des Ouagalaises dans les années 80 – qui s’est subitement retrouvé dans de sales beaux draps, ont quitté en catimini le pays des hommes intègres en troquant turbans et boubous contre jeans, casquettes et baskets.

Un malheur ne venant jamais seul, tout indique que le soutien de la France, qui semble revenir à la raison, n’est plus aussi vigoureux que par le passé. Par ailleurs, les aventuriers du MNLA et compagnie seraient bien inspirés de se convaincre que ceux qu’on nomme les pays du champ, l’Algérie en tête, ne vont jamais accepter qu’un fâcheux précédent soit posé avec la création d’un surréaliste Etat de l’Azawad, à leurs portes.

Ils seraient tout aussi bien inspirés d’abandonner des positions aussi puériles que suicidaires, pour faire des propositions responsables et réalistes, à même de faire avancer le dossier.

Yaya Sidibé

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8 COMMENTAIRES

  1. bsr les MALIENS je viens vers vous la jeunesse , nous les jeunes levons nous pour aller nous formés ds les camps militaire en fin de défendre notre patrie sinon les blancs et les apatrides vont arrivez a leurs fin,

  2. “Ag zawad” un Etat qu’ils veulent creer uniquement sur un seul concept c’est a dire si tu n’as pas le nom “Ag” dans cet Etat si n’est pas la bienvenue.

  3. Il est grandement temps de mettre un terme a l’irredentisme des rebelles Arabe-Touareg.Il n’y a aucune justification a cette rebellion
    que la naivete et le brin-washing de certains extremistes en Libye et l’arrierisme politique de ces groupes.Leur esprit clanique,leur racisme primitif constituent la vraie barriere. Certains pays developpes en quete de ressources naturelles les soutiennent.Il faut
    isoler ces terroristes Maliens par une campagne d’explications et
    mettre en place la force militaire pour les forcer a se rendre ou les eliminer.Le retablissement de la securite doit etre suivi d’une exploitation des ressources du Nord et de mesures de developpement
    economique reel en collaboration avec nos partenaires.L’Etat Malien est le seul capable d’initier de telles actions.Nous ne devons pas accepter de nous faire depouiller de nos ressources car apres cela
    nous serons prives de nos moyens reels pour donner la prosperite a laquelle nos concitoyens ont droit.

  4. juste pour un rappel c’est la communauté internationale des ong suisses américains hollandais et français qui paye les dépenses des mouvements touaregs au Burkina jusqu’à nos jours le mali n’a pas formuler d’objections en un mot notre diplomatie est inexistante sur la scène internationale concernant ce problème comme on dit en bamanan au lieu de t’en prendre la ou tu es tombe il faudrait t’en prendre la ou tu as trébuché( sani ika djiguew i bi horola ibe djiguew i talo yorodela

  5. Comment vouloir se mettre à table avec les apatrides comme ag assarid aussi truffé de rides dans son esprit comme son nom l’indique, qui ne cesse de mélanger chou et fleur. Que diront alors les Ben, Ould, In et autres tous du grand Mali, les Bowas, les Senoufos, Minianka, Kassonké, le Macina pour les Peulhs. n’avait-il pas dit qu’il est ressortissant de Bourem?d’où, du ciel???? De grâce qu’il comprenne que jusqu’ici les autorités du pays le respecte. Ce pays qui l’a vu naitre et grandir ne se mettra jamais à ses genoux et ne se laissera emporter par ses intentions bien nourries en son sein. Qu’il aille au diable. Jamais de fédéralisme, ni de partition, s’il veut la guerre, on est prêt.Il a guerre et guerre, attention encore. A bon entenduer salut.
    Nourak

  6. nous sommes sûre d’une chose tant que les Maliens et Maliennes vivent alors pas d’autonomie pour ses azazinzins.
    Vive le Mali UN ET INDIVISIBLE.

  7. Ces groupes armés sont pris en piège par les djihadistes qui constituent l’ossature de leur rang s’ils demande autre que le fédéralisme ils seront massacrés par leurs alliés qui veulent créer un Etat djihadiste au nord.C’est pour cette raison qu’il n’y a pas de solution politique à cette crise et nos partenaires aussi sont aveuglés par la richesse promise par les groupes armés. Une quelconque autonomie eu nord ce serait la guerre civile et personne ne bénéficiera de ces ressources.

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