En vue de la signature d’un accord de paix globale et définitive, la primeur de l’audition des négociations a été donnée à la société civile. Débuter la semaine dernière, c’est en principe ce mercredi que cette audition doit prendre fin.
Depuis l’ouverture du second round des pourparlers, le 1er septembre dernier, les choses sérieuses ont eu du mal à démarrer dans la Résidence de Djenane El Mithak à Alger. Après deux jours de retard, l’équipe de médiation menée par l’Algérie a préféré commencer par entendre les membres de la société civile.
Au total, il s’agit de 54 personnes ne représentant ni le gouvernement ni les groupes armés dont les préoccupations seront prises en compte par l’accord final. Ces membres de la société civile sont auditionnés par quatre commissions thématiques. Chaque commission se compose de quatre représentants de la communauté internationale, les représentants des parties étaient également autorisés à assister aux séances. La première commission s’est penchée sur les questions politiques et institutionnelles, la seconde sur les questions de défense et de sécurité, la troisième sur les questions de développement économique et social tandis que la quatrième commission s’est penchée sur les questions relatives à la réconciliation, à la justice et à l’humanitaire.
La seconde phase des pourparlers à Alger doit durer six semaines mais elle pourrait s’étendre au-delà. Il faut dire que les choses s’annoncent difficiles avec la recrudescence des attaques des groupes armés dans le nord de notre pays contre les camps de la Minusma, ce qui prouve donc une mauvaise volonté de ne pas aller à une paix durable.
Mamadou TOGOLA