Pourparlers d’Alger : La crise de confiance bloque le processus

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Une vue de l'ouverture de la rencontre d'AlgerA la lecture de la presse algérienne, un constat s’impose : il y a une volonté manifeste de faire capoter le processus de paix. A en croire le journal algérien “Al-Watan”, qui a donné la parole à un responsable des groupes armés, la question des milices est une préoccupation sur la table des négociations.

En outre, les groupes armés restent campés sur leurs positions afin que les sites où se sont déroulés les affrontements reviennent aux mains de la force des Nations unies, il s’agit de la fameuse zone tampon de sécurité qui avait soulevé les foules à Gao. Sur cette question, les avis sont partagés et tout porte à croire qu’on veut forcer la main du gouvernement. Les divergences sont nombreuses et la communauté internationale aura du mal à obtenir gain de cause.

Dans “Al-Watan”, un cadre des groupes armés, sous couvert de l’anonymat, insinue même que les autorités maliennes refusent de trouver une poche pour cacher ces créations (milices, Ndlr) qui évoluent entre Anefis et Gao et ayant pour base principale Tabankort. Dans le même journal, les mouvements armés estiment que le chef de l’Etat a réaffirmé récemment qu’”il n’y a pas de milices à Tabankort, il n’y a que des patriotes”. Une déclaration qui, selon eux, constitue un soutien au désordre.

Très imprégné de la cause des groupes armés, le confrère algérien a rappelé que le secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Achérif, avait déjà remis, il y a quelques mois, un document de 6 pages à l’équipe de médiation, dans lequel il insistait particulièrement sur la nécessité de d’évaluer l’accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 et ses modalités de mise en œuvre, de mettre en œuvre les clauses interdisant la formation, l’équipement, l’armement et l’utilisation des milices ou groupes d’autodéfense et de faire en sorte que les négociations se déroulent exclusivement entre les deux belligérants (gouvernement malien et Coordination des mouvements de l’Azawad).

“Al-Watan” va plus loin dans son analyse : “Pour beaucoup d’observateurs, ce document mérite d’être repris tant il peut permettre de surmonter les obstacles qui se dressent devant la signature d’un accord de paix au Mali”.

Des arguments qui jurent avec ceux défendus par le Collectif des ressortissants du Nord (Coren) : “Autant  un distinguo entre le MNLA, Ançar Eddine, HCUA, Boko Haram, Mujao, Aqmi et autres est une absence de vision, voire un crime, autant il est injuste d’affubler les patriotes en armes résistants à Tabankort du terme milice”. Le Coren a assuré que ces mouvements d’auto-défense ont son soutien inconditionnel.

  1. M. C.

 

 

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2 COMMENTAIRES

  1. L’ALGÉRIE EST JUGE ET PARTIE DANS LA CRISE MALIENNE PLUS LA CRISE VA DURER PLUS LES MASQUE VONT TOMBER.
    LA PARTIE GOUVERNEMENTALE MALIENNE DOIT REVENIR CAR LA CAUSE EST ENTENDUE.
    C’EST AU PEUPLE MALIEN DE PRENDRE SES RESPONSABILITÉS FACE A CES BANDITS ARMES SOUTENUS PAR L’ALGÉRIE AVEC LA COMPLICITÉ DE LA MAURITANIE.
    TOUT LE PROBLÈME DE CETTE CRISE EST L’ERREUR QU’IBK A FAIT EN CONFIANT LA RÉSOLUTION DE LA CRISE A L’ALGÉRIE.
    CELUI QUI CHERCHE L’AIGUILLE A MIS VOLONTAIRE SON PIED SUR L’AIGUILLE.
    PARTOUT DANS LE MONDE OU ON PARLE DU MALI L’ALGÉRIE ÉGOÏSTE VEUT ÊTRE PRÉSENTE.
    LES AUTORITÉS DU MALI NE DEVAIENT PAS ÊTRE D’ACCORD AVEC LA NOMINATION DU TUNISIEN A LA TÊTE DE LA MUNISMA
    L’ALGÉRIE NE DOIT PAS FIGURER PARMI LES MEMBRES DU CONSEIL DE PAIX DE SÉCURITÉ POUR LA MALI

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