Pourparlers d’Alger : Le gouvernement s’explique

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Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop

Après une pause de quelques jours, le gouvernement et les groupes armés s’étaient retrouvés à Alger où il leur a été présenté le document de synthèse établi par la médiation. Les contours dudit document, que la partie gouvernement qualifie de bonne base pour aller vers un préaccord, ont été développés, lors d’une conférence de presse tenue le samedi dernier à Radisson Blu, par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. Il avait à ses côtés les ministres Zahabi Ould Sidi Mohamed et Hamadoun Konaté, tous membres de la délégation gouvernementale à Alger. Mais, le contenu du document présenté aux parties reste inconnu.

 

Le document en question, intitulé « éléments pour un accord de paix et de réconciliation nationale» dégage un certain nombre propositions devant servir de soubassement pour la suite des négociations. Cependant, faut-il le préciser, ce document n’est ni un préaccord, encore moins un accord. Il s’agit plutôt d’un ensemble d’éléments sur lesquels travailleront les parties afin d’aller vers un préaccord. Parlant des contours du document, le ministre Diop a expliqué qu’il est structuré de telle manière qu’il y a un préambule, des principes généraux, des engagements généraux. Il y a aussi des propositions de convergence sur les questions politiques et institutionnelles, de défense et de sécurité, de développement. Et des éléments par rapport aux garanties qui concernent aussi bien les deux parties que la communauté internationale, et des propositions de mise en œuvre et de suivi de l’accord.

 

L’appréciation du gouvernement ?

La partie gouvernementale relève plusieurs points de satisfaction. Le plus important, à croire le ministre Diop, est que le document produit par la médiation n’entame pas les fondamentaux de la République. Il reconnait la souveraineté, l’intégrité territoriale et le caractère laïc de la République du Mali. « En clair, le document qui nous a été proposé ne parle pas de fédéralisme, ne parle pas d’autonomie. Ce qui, en soit, constitue pour nous une donnée importante pour laquelle nous saluons la contribution des mouvements qui ont accepté d’inscrire leurs actions dans le cadre de ces principes fondamentaux » a déclaré le ministre. Il estime aussi que ce document constitue une base solide pour discuter d’un préaccord. Car explique-t-il, « nous avons des éléments qui prennent en compte les préoccupations majeures du gouvernement dans le cadre de ce processus ». Ainsi, le gouvernement, qui se réjouisse de constater qu’aucune des parties n’a explicitement remis en cause le document, pense que ces propositions méritent d’être examinées avec sérieux par toutes les parties. Déjà, il (gouvernement) affirme être au four et au moulin pour examiner et affiner les propositions dont il dispose afin de repartir (à l’Alger) avec des éléments qui « permettront d’aller rapidement vers un préaccord ».

 

Quant aux questions de fond, notamment la réinsertion des combattants des groupes armés, la position de nos autorités reste encore ambigüe. « On ne vous dira pas que les anciens combattants seront intégrés dans l’armée nationale, on ne vous dira pas non plus qu’il n’y aura pas de réinsertion » a dit le ministre Hamadoun Konaté. Cependant, il précise que la question des anciens combattants sera gérée et de façon durable.

Le ministre Zahabi a lui appelé les Maliens à mettre en avant l’intérêt national ; avant d’exhorter toutes les parties prenantes aux négociations d’adopter un langage d’apaisement et d’éviter tout acte de provocation.

 

Issa B Dembélé

 

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1 commentaire

  1. Tres bien, mais tout cela n’est pas nouveau. Ce que moi j’ai lu ici est tout simplement ce que la communaute internationale avait dit depuis le debut. Les moutons (Maliens) et les chevres (groupement des bandits armes) peuvent bien courir et sauter dans la prairie, et brouter de l’herbe pendant les recreations, mais le berger (communaute Internationale) avec l’aide de son baton (manipulation des medias, armer les groupes rebelles et fanatiques de la religion) ferait du troupeau d’animal (stupides africains) tout ce qu’elle veut. Pour parler clairement, pour ceux qui ne comprennent pas, en un mot “tout est deja pre-etablit, la communaute internationale a deja decide de ce qui doit advenir du Mali”. Seulement, il faut etre un malien pour ne pas comprendre cela…

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