Pourparlers d’Alger entre le Gouvernement et les groupes armés : Le Premier ministre hier à huis clos face aux députés

2
attelage - Soutien
Moussa Mara

Dans le but de mieux informer les députés avant la troisième phase des discussions entre le gouvernement et les groupes armés, le Premier ministre Moussa Mara, sur convocation de la Représentation nationale, s’est expliqué hier, lundi 17 novembre, Place de la République à Bagadadji.

 

C’est vers 15 heures que le chef du gouvernement est arrivé à l’Hémicycle pour rencontrer les représentants du peuple sous la présidence de l’honorable titulaire du perchoir, Issaka Sidibé. La séance s’est déroulée dans la grande salle des plénière mais a huis clos.

Les députés ont posé diverses questions au Premier ministre Moussa Mara pour avoir d’amples explications sur les contours du texte proposé par la médiation.

 

Selon les informations glanées ça et là, le chef du gouvernement serait conscient des insuffisances contenues dans le document. Il a recueilli les propositions d’améliorations émanant des représentants du peuple avant de laisser entendre que le gouvernement tient à consulter tous les acteurs de la vie politique nationale. Ce qui a poussé un député à douter de la reprise des pourparlers, la 3ème phase, le 20 novembre prochain.  Il faut préciser que ce huis clos a duré plusieurs heures.

 

 Bruno D S

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Le concept de régionalisation doit être le leitmotiv et l'objectif strict des négociation d'Alger. Plus qu'une simple pensée, je crois fermement que la résolution définitive de la crise socio-politique qui sévit au Mali dépendra du choix et de la mise en œuvre sans discontinuité de la régionalisation comme système efficace de gouvernance politique. La marge de manœuvre administrative des entités régionales étant suffisamment élargie pour permettre à ces dernières de mieux appréhender leur avenir socio-politco-culturel. La notion d'indépendance n'étant plus, selon les protagonistes aux pourparlers, une préoccupation majeure, elle doit donc être proscrite; le concept d' azawad à mon sens ne doit plus figurer dans les documents afférents aux négociations. L'hypothèse contraire voudrait bien dire que les régions du nord Mali n' ont jamais eu d'histoire et/ou de culture que celles des communautés minoritaires rouges ou blanches .Ce qui en toute évidence ne traduira ni plus ni moins que le bannissement, la non reconnaissance et le rejet pur et simple de la couche sociale noire la plus importante avec ses valeurs, sa tradition et sa culture. Je veux parler de l'ethnie songhoi dont je suis issue. La grandeur et la place de l'ethnie songhoi en Afrique noire et à travers le monde est décrite par son histoire à travers l'EMPIRE SONGHOI. Il s'agit là de la seule Empire qui parmi les trois grands empires soudano-saheliens( l'empire du Ghana, celui du Mali et l'Empire Songhoi) a pu étendre sa domination de la boucle du Niger (fleuve) jusqu'à l' Océan atlantique au Nigeria. Et aujourd’hui encore les vestiges archéologiques constituent les témoignages éloquents de cette domination Songhoi. Le mot "empire" signifie sémantiquement selon le dictionnaire Robert ceci: "autorité absolue". Or, si l'autorité est absolue sur un territoire donné, elle ne peut l'être qu'à l’égard de tous les sujets vivant collectivement ou individuellement sur ce territoire. Autrement dit, en étendant sa domination sur la totalité territoriale de l'Afrique Occidentale, l'Empereur songhoi n'a pas seulement eu sous son autorité absolue des noirs dont il est issu, cette autorité absolue s'était aussi exercée sur des sujets issus des autres couches blanches ou rouges vivant à l'époque dans les rayons médiats et immédiats de cet territoire. Donc, ramener aujourd'hui tout du coté de l'Azawad , constitue une certaine façon tronquée de décrire l'histoire du Mali et des maliens. Ceci dit, je n'est pas la prétention d'ignorer ou d'effacer les autres pages de l'histoire des autres peuples du Mali. Elles ont chacune une histoire quelquefois bien glorieuse, mais cela ne doit pas amener ces dernières à des tentatives sordides de reléguer au dernier plan l'histoire d'un peuple qui en toute vraisemblance est mentionnée dans tous les écrits historiques portant sur la vie, la tradition et la culture des sociétés moyenâgeuses comme étant l'une des sociétés à l'organisation sociale et administrative la plus structurée de l'époque. La régionalisation permet à toutes les couches de la société malienne d'aujourd'hui de vivre en paix dans le respect des valeurs morales et sociétales de chacun. Mais, l'histoire nous a aussi plus que jamais uni; le brassage ethnique chez nous est d'une force redoutable. Nous devons entre nous construire dans la régionalisation les bases impérissables d'une société unie dans sa diversité ethnique, linguistique, morale, philosophique et culturelle.

Comments are closed.