Pour enrayer la menace jihadiste et le narcotrafic : 598 nouvelles recrues débarquent à Gao

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Des combattants du groupe islamiste Ansar Dine dans le nord du Mali
Des combattants du groupe islamiste Ansar Dine dans le nord du Mali, le 7 août 2012

La situation sécuritaire au nord du Mali est toujours instable depuis la libération des grandes villes. On assiste de plus en plus à un retour des jihadistes. Le MNLA et le HCUA deux des groupes armés signataires de l’Accord de Ouagadougou censés cantonnés ou désarmés ne le sont pas. Cette situation contribue à empoisonner le dispositif sécuritaire dans la région.   En dépit de la présence de Serval et de la MINUSMA et d’une centaine de militaires maliens, ces groupes agissent en toute impunité. Pour enrayer la menace jihadiste qui se fait persistante, l’Etat-major malien veut donner un signal fort à travers l’envoi de 200 nouveaux militaires à Kidal et près de 600 autres à Gao, deux des villes du nord où les attaques s’intensifient.

 

En dépit de la reconquête des grandes villes du nord du Mali, le retour progressif de l’administration dans certaines localités, la sécurité a encore du mal à s’installer. Les jihadistes et leurs complices narcotrafiquants  restent toujours menaçants et larguent de temps à autre des obus sur les villes de Gao et Kidal. Des hommes en armes circulent impunément à Kidal et font la loi, les populations ne sont pas libres de leurs mouvements et font l’objet de pillages et de chantages de la part des groupes armés (MNLA-HCUA). C’est dans ce climat délétère que l’armée a entrepris de renforcer son dispositif à Kidal et Gao.

 

 

Ce sont 200 nouvelles recrues issues pour la plupart du centre de formation de Sigui dans la région de Kayes qui sont en route pour la ville de Kidal. Ces éléments viennent en renfort à quelque 200 autres militaires maliens qui ont été déployés dans la capitale des Ifoghas au lendemain de la signature de l’Accord du 18  juin à Ouagadougou.

 

 

Il est à préciser que depuis leur déploiement  courant juillet 2013, l’effectif des militaires maliens n’a connu aucune augmentation. Aussi, ils cohabitent dans la ville avec des groupes qui sont censés être cantonnés et désarmés mais qui ne l’ont jamais été. L’envoi des 200 militaires sur place donnera certainement un peu de souffle au premier contingent. Ces nouveaux éléments sont attendus d’ici la fin de la semaine.

 

 

Auparavant, ce sont près de 600 militaires qui sont arrivés Gao.  Ces nouvelles recrues issues des centres de formation de Tiby, de Markala, Koutiala sont arrivées dans la cité des Askia  fin janvier. Aussitôt arrivées,  elles ont été soumises à des formations de recyclage de 45 jours.

Abdoulaye Diarra 

 

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