Des centaines de militaires maliens et français ont quitté Niono mercredi en direction de la ville de Diabali passée sous le contrôle des islamistes depuis lundi. Le détachement français d’une centaine de soldats circulant à bord d’une vingtaine de véhicules était parti mardi en fin d’après-midi de l’aéroport de Bamako, pour la localité de Diabali. Il s’agit du premier engagement au sol des soldats français au Mali depuis le lancement de l’opération Serval.
La France est prête le cas échéant à engager des blindés légers à roues contre les djihadistes dans le nord du Mali, a déclaré mardi le chef d’état-major des forces armées françaises cité par l’afp. L’amiral Edouard Guillaud a précisé que des hélicoptères et avions français avaient, depuis vendredi et jusqu’à présent, effectué plus de 50 sorties contre les combattants islamistes qui tentent de marcher sur Bamako.
Prié de dire si des blindés de type Sagaie, acheminés de Côte d’Ivoire et du Tchad à Bamako, pourraient intervenir contre les djihadistes dans le Nord du Mali, il a répondu : “Si c’est nécessaire, oui”.
Parallèlement à la ville de Diabali où ont lieu les combats, l’armée française a dépêché un détachement pour sécuriser le barrage de Markala sur le fleuve Niger qui mène vers le sud et la capitale Bamako, afin d’en empêcher l’accès aux islamistes armés. “La mission qui nous est confiée est de tenir le pont afin d’interdire à l’ennemi l’accès au Sud”, a déclaré le colonel Frédéric du 21e RIMA (Régiment d’infanterie de marine), venu du Tchad.
“Nous allons mettre en place un dispositif pour sécuriser cette zone“, a-t-il ajouté. De source militaire française, on précise que des combattants islamistes armés se trouvent à environ 80 km au nord de Markala, localité située près de Ségou, à 120 km au nord-est de Bamako.
Abdoulaye DIARRA