La question ne vient pas souvent dans les débats, mais peut-être faut-il lancer le débat sur le cas des populations du Nord restées en place. Sont-elles obligées de rester sur place ? Servent-elles la cause militaire et libératrice en restant là-bas ? Ne compliquent-elles pas la tâche aux soldats en cas d’offensives de la part des troupes nationales ? Autant de questions que l’on évite peut-être, mais dont les réponses seraient utiles à coup sûr. Nous estimons qu’en rejoignant le tiers restant du pays, ces concitoyens rendraient plutôt la lutte aisée aux militaires. Dans le cas contraire, elles pourraient être prises en otages ou même servir de boucliers humains. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les occupants ne sont pas forcément contre la réouverture des écoles (à Tombouctou ils se demandent si les enseignants accepteront de revenir selon le correspondant de l’AMAP) ; ou encore contre le retour de l’administration. Ils en tireraient un grand bénéfice stratégique et en ont besoin pour asseoir leur autorité, car sans personne, pas de pouvoir à exercer.
C’était donc surprenant de la part du ministre de l’Administration territoriale, le col Moussa Sinko Coulibaly, de préconiser, il y a quelques mois, le redéploiement de l’administration dans les localités occupées. Ç’ aurait été de la cerise sur le gâteau : davantage de personnes à endoctriner probablement, de l’argent des fonctionnaires pour relancer l’économie, de potentiels boucliers humains en cas de guerre, etc. Tout récemment aussi certains militaires ont été affectés au Nord. D’aucuns disent que cela vise à court-circuiter la CEDEAO à qui Dioncounda a demandé de prévoir quelque cinq bataillons pour éventuellement sécuriser les villes reconquises aux terroristes. Apparemment ces affectations sont en stand by. A moins qu’elles n’aient été abandonnées tout simplement.
Parce que, comme le citoyen lambda, on se demandait si les localités occupées avaient été libérées à notre insu. Ce n’est apparemment pas le cas, même si avec la Grande Muette, on ne sait jamais.
Lecteur des articles de maliweb depuis pas mal de temps et particulièrement depuis les événements je réagi pour une fois à cet article qui amène une idée intéressante
Serait il possible d’organiser l’évacuation des populations des zones occupées ?
Les islamistes si opposeront certainement et que deviendront les biens immobiliers de ces populations ?
Le débat est ouvert
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