Point de vue

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En l’absence du président de la république convalescent sur les bords de la Seine, le nord en profonde situation de guerre dans certaines villes depuis mercredi dernier, Bamako la capitale a connu à la fin de cette semaine là, une intense activité politico- militaire et médiatique. Rarissime depuis l’attentat à la vie du chef de l’état. Pour cause.

Cheick Modibo Diarra, Premier ministre

Le chef du gouvernement s’était envolé pour Yamoussoukro en Côte d’Ivoire, où se tenait le sommet des chefs d’états des pays membres de la CEDEAO sur notre sort à nous maliens et autres azawadis. Au même moment, l’ancienne junte représentée par ses barons était elle à Ségou. On ne sait pas pourquoi. Amadou Haya Sanogo, selon la caisse de résonance nationale, était allé remonter le moral de la troupe.  Chose que le ‘’PM’’ avait déjà fait. Seulement, le Capitaine de Kati ou du Camp de la Garde Nationale, Amadou Haya Sanogo et ses camarades par cette surprenante démarche, ajoutent à la confusion déjà très grosse et amplifient la méfiance des partenaires économiques internationaux qui continuent de croire que l’ex junte n’est pas prête à lâcher du lest. Pire, qu’elle détient la réalité du pouvoir même si, Cheick Modibo Diarra tente de faire croire le contraire ici et ailleurs.

A quel titre le Capitaine Sanogo se prêtait – il à un tel exercice lorsqu’on sait qu’au cours de ce même vendredi, l’AN travaillait à l’adoption d’une loi se rapportant à la création d’un comité militaire de suivie qui normalement consacre la dissolution du CNRDRE. N’aurait – il pas dû attendre la fin des travaux à Bagadadji avant de prendre le chemin du pays  des balanzans ?

Un questionnement qui en tous les cas à sa solution dans la tête des bailleurs de fonds qui restent sur leur garde tant que cette vilaine confusion a cours. Tant pis pour le peuple qui prépare le plus difficile des ramadans de son existence.

A la maison de la Presse à Medina – Coura, la presse écrite privée poursuivait elle, les travaux de son forum. Une initiative à saluer et à encourager et dont l’ouverture a été marqué par une sortie pas très ordinaire du gouvernement sur la dynamique de l’actualité.

N’est-ce pas que c’est la violence qui appelle la violence ? La presse croyons-nous savoir, n’a pas fait pire que ceux qui ont tué, persécuté, volé des personnalités publiques de ce pays avec son corollaire de déroulement de tissus mensongers. Le gouvernement de Cheick Modibo Diarra à travers son porteur de paroles lui-même à Yamoussoukro, a préféré confier son ‘’Tchi Can’’ à notre ainé bien aimé. Un ‘Tchi Can’’ qui aurait certainement ému si, ce même gouvernement avait eu la même promptitude le 21 mai dernier, jour de l’horreur à Koulouba, un jour qui aurait pu entrainer chez nous, ce qui est arrivé à Kigali, le jour de l’assassinat du président Habyarimana. Quelques heures seulement avant la ponte de ce discours – déclaration roulant aux allures d’une déclaration de guerre du gouvernement à la presse, des hommes armés ont une fois de plus violé le domicile du président Soumaila Cissé. Le gouvernement CMD n’est jamais au courant de ce qu’il ne veut pas savoir. S’il a vu les titres des journaux qui  s’en prennent à l’honorabilité des personnalités publiques, il n’était malheureusement pas à Bamako, quand on arrêtait, brutalisait et humiliait d’autres personnalités. Le point d’ogre, la marche non autorisée et non protégée du 21 mai 2012. Merci Gilbert pour avoir bien rendu.

Haman Khadra

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4 COMMENTAIRES

  1. Il est trivial de constater que nous sommes en insécurité partout au Mali, au Sud comme au Nord. L’Assemblée Nationale (la seule institution représentative de toute la Nation) doit avoir le courage de fermement donner des injonctions au gouvernement pour une SOLLICITATION SANS CONDITION DES TROUPES de la CEDEAO au SUD et AU NORD MALI AVEC MANDAT OFFENSIF. En ne le faisant pas, elle se fait complice du terrorisme de la junte sur les élus, les leaders politiques, les journalistes, bref toute la population… Ce sont les communautés aux mains nues qui souffrent le martyre, subissent toutes les privations et se battent au Nord. En définitive, face à un gouvernement et une armée fantoches QUI NE PEUVENT REAGIR QUE SOUS LA PRESSION NATIONALE OU INTERNATIONALE, c’est la société civile et religieuse qui est responsable de toute cette impasse…

  2. Pas besoin d’attendre la fin des travaux de l’AN pour savoir que le capitaine et sa junte constitueront le comité militaire de suivi et que par cet organisme, ils continuenront à avoir la main mise sur l’armée et donc sur le pays, enfin sur ce qu’il en reste, c’est à dire un tiers du territoire…

  3. Un mal qui répand la terreur,
    Mal que le Ciel en sa fureur
    Inventa pour punir les crimes du Mali,
    Le CNRDRE (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
    Capable de détruire en un jour 50 ans d’indépendance et d’unité du Mali,
    Faisait aux maliens la guerre.
    Nous n’en mourront pas tous, mais tous sont frappés :
    On n’en voyait point d’occupés
    A chercher le soutien d’une mourante vie ;
    Nul mets n’excitait leur envie ;
    Ni ATT ni Dioncouda n’épiaient
    La douce et l’innocente proie.
    Les soldats de divers corps (bérets rouges et vert) se fuyaient :
    Plus d’amour, partant plus de joie.
    Sanogo tint conseil, et dit : Mes chers amis,
    Je crois que le Ciel a permis
    Pour nos péchés cette infortune (CNRDRE) ;
    Que le plus coupable de nous
    Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
    Peut-être il obtiendra la guérison commune (l’unité du pays).
    L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents
    On fait de pareils dévouements :
    Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
    L’état de notre conscience.
    Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
    J’ai chassé ATT, pillé le Palais de Koulouba, la Cité Administrative l’ORTM, et permis la bastonnade de Dioncounda.
    Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense :
    Même il m’est arrivé quelquefois d’ extorqué les recettes de la Douane et du Trésor public.
    Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense
    Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi :
    Car on doit souhaiter selon toute justice
    Que le plus coupable périsse.
    – Sire, dit Mariko, vous êtes trop bon Roi ;
    Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
    Et bien, Piller le Palais, voler les caméras de l’ORTM, voler les recettes de la Douane et du trésor ,
    Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
    En les volant beaucoup d’honneur.
    Et quant à Dioncounda l’on peut dire
    Qu’il était digne de tous maux,
    Etant de ces gens-là qui sur les Maliens
    Se font un chimérique empire.
    Ainsi dit Mariko, et flatteurs( Amion Guindo, Me Gakou, Aminata Dramane Traoré,Dragon,Yèrèwolo Ton) d’applaudir.
    On n’osa trop approfondir
    De Rokia du Miria, ni de Yèrèwolo Ton, ni des autres du MP23,
    Les moins pardonnables offenses.
    Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples marcheurs sur Koulouba,
    Au dire de chacun, étaient de petits saints.
    Tapo vint à son tour et dit : J’ai souvenance
    Qu’en un pré de Moines (CENI) passant,
    La faim, l’occasion, l’herbe tendre(l’argent facile), et je pense
    Quelque diable(Alpha, IBK) aussi me poussant,
    Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
    Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.
    A ces mots on cria haro sur le baudet( Tapo).
    Un Loup (Me Konaté) quelque peu clerc prouva par sa harangue
    Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
    Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
    Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
    Manger l’herbe d’autrui (l’argent de la CENI)! Quel crime abominable !
    Rien que la mort n’était capable
    D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.
    Selon que vous serez puissant (Sanogo) ou misérable ( Tapo),
    Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

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