La 10e session du Comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, a abouti à un consensus sur les patrouilles mixtes, le principe d’un DDR(désarmement, démobilisation, réinsertion) et la mise en place d’autorités intérimaires, a indiqué un correspondant de Xinhua à la fin de cette session de deux jours à Bamako.
Le président du Comité de suivi de l’accord de paix, le diplomate algérien Ahmed Boutache, a déclaré à la presse que le comité avait pris note du “consensus sur le fait que les patrouilles mixtes devraient débuter à Gao avec un bataillon de 600 hommes à partir du 15 août 2016, qui sera progressivement suivi par la mise en place d’autres bataillons à Tombouctou et Kidal”.
“Compte tenu de la précarité de la situation sécuritaire sur le terrain, le comité a insisté sur la nécessité d’entamer la mise en place des patrouilles mixtes sans condition”, a-t-il ajouté.
Concernant la construction des sites de cantonnement, le comité a noté avec satisfaction la disponibilité à partir du 15 août de 8 sites pour accueillir des militaires, a-t-il indiqué, ajoutant que le comité a pris note des actions concrètes du gouvernement malien sur la question de la mise en place d’autorités intérimaires et sur le financement des missions de sensibilisation effectuées.
Mahamadou Djeri Maïga, porte-parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion), a déclaré à la presse que la mise en place des patrouilles mixtes permettra d’installer les autorités intérimaires et d’organiser des missions tripartites (CMA-plateforme-gouvernement) afin que “les gens comprennent que les autorités intérimaires ne sont pas mises en place seulement pour les groupes armés”.
Selon le porte-parole de la plateforme, Harouna Toureh, “la Plateforme, la CMA, la MINUSMA, et Barkhane (force française) feront partie de la patrouille”.
Concernant la situation à Kidal, où les deux groupes armés du nord se sont affrontés la semaine dernière, il a souligné que “depuis vendredi, il n’y a pas eu de coup de feu”.
De son côté, le porte-parole de la CMA a estimé que “c’est au gouvernement (malien) de chercher les voies et moyens pour trouver un terrain d’entente entre les fils du pays”, et que ce problème n’a pas été évoqué au cours de cette 10ème session.
Il ne faut surtout pas que nos militaires fassent des patrouilles avec les groupes armés.
Nous venons de voir à Kidal, combien il est difficile la cohabitation des groupes antagonistes.
Je pense qu’il faut tout simplement désarmer les groupes armés et attendre que ce qui doivent être intégrés le soit. Après, nous verrons ce qui peut être fait.
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