Les membres du CMFPR, du GATIA et du MAA ont animé un point de presse conjoint le mardi 2 juillet 2019, à la Maison de la Presse au cours duquel, ils ont exclu Maître Harouna Toureh de la présidence de la plateforme.
– Maliweb.net – Ce point de presse vise à informer l’opinion nationale et internationale de la volonté de réorganisation de la Plateforme fidèle à ses idéaux fondateurs. Selon le porte-parole des mouvements armés, Abdrahamane Anaser Maïga, ce retour aux sources vise essentiellement à endiguer les conséquences déstabilisatrices des agissements déviationnistes de certaines personnes parmi lesquelles Me Harouna Toureh.
Les membres des mouvements armés fustigent la gestion de Maître Harouna Tourehqu’ils accusent « de copinage, de nominations de personnes externes à la CMFPR, de révocations arbitraires, la substitution et la falsification des listes consensuelles ». Autre grief. Il lui est aussi reproché« de cumul de fonctions, de trafics de places, de grades tant au niveau des combattants désignés pour l’intégration que pour les membres retenus dans les différentes structures de mise en œuvre de l’Accord ».
Autant d’éléments qui ont fini par excédés ses anciens amis du CMFPR et par ricochet de la Plateforme. Selon Abdrahamane Anaser Maïga, Maître Harouna Toureh ne représente plus la CMFPR et par conséquent ne peut plus jamais porter leur parole ou les représenter. Il affirme en avoir informé par écrit le chef de file de la médiation internationale et toutes les autorités maliennes. « Nous appelons vivement toutes les parties impliquées dans la mise en œuvre de l’Accord à prendre acte de cela », a-t-il déclaré.
Avant de terminer, il a annoncé le retour de la Plateforme dans le processus de DDR accéléré, qui faut-il le rappeler avait été suspendu depuis le 16 avril. Cela en vue d’aboutir à la sécurisation des personnes et des biens par la mise en place d’une armée reconstituée, républicaine, qui sera redéployée sur toute l’étendue du territoire.
Pour sa part, Moulaye Ould Haïdara, porte-parole du Gatia et du MAA, a insisté sur la nécessité d’une nouvelle forme de gestion de la plateforme. Il a indiqué que la présidence sera désormais tournante. « Jamais nous n’allons accepter que quelqu’un prenne la Plateforme et la mette dans sa poche. Nous sommes fatigués de cumul de postes », a-t-il prévenu.
Abdrahamane Sissoko /Maliweb.net