Le samedi 13 décembre 2014, la plate-forme pour la diffusion du pré-accord a animé une conférence de presse pour dire sa position par rapport à l’accord qui est entrain de se dessiner entre le Mali et les groupes armés. Ladite plate-forme est composée des mouvements qui disent “non !” à la partition du Mali. Il s’agit du Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa), de la Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Résistance (Cm-fpr), de la Coalition pour le Peuple de l’Azawad (Cpa), du Gatia et du Mouvement Populaire pour le Salut de l’Azawad (Mpsa).
La conférence a eu comme cadre le Centre International de Conférence de Bamako (Cicb), avec pour principal conférencier le porte-parole de la plate-forme, Me Harouna Toureh. Des représentants de tous ces mouvements ont pris part aux négociations d’Alger. Selon Me Harouna Touré, tout au long des négociations les représentants de la plate-forme ont rejeté la partition et le fédéralisme du Mali, tout en proposant des solutions aux problèmes que connaissent les régions du nord. “Ce qui compte pour nous, c’est la paix et tout le monde est intéressé par cette question. Nous voulons faire face aux défis et construire la paix. Pas de revendications séparatistes, mais des propositions pour la bonne gouvernance et le développement du Mali”, a affirmé Me Harouna Toureh. Selon les responsables de la plate-forme, ceux qui pensent que le présent accord n’est pas convenable ne l’ont pas bien lu.
A en croire Me Harouna Toureh, cet accord permet aux populations du nord, sur le plan institutionnel, de se prendre en charge en terme de gouvernance. En ce qui concerne le volet sécurité, Me Harouna Toureh estime qu’il y a pas d’échec et que les propositions de la plate-forme ont été largement prises en compte par la médiation. En ce qui concerne la réconciliation, la plate-forme se dit satisfaite en ce sens que le projet d’accord prône la justice et proscit l’injustice. Elle n’a pas de reproche à faire pour ce qui est du volet développement, car elle estime que le projet prévoit beaucoup d’activités qui consisteront à réduire le chômage et la pauvreté.
Les conférenciers ont fait comprendre que la médiation a décidé de travailler suivant un système évolutif qui ne donne pas de résultat dans l’immédiat. Dans le domaine de la sécurité, ce qui fâche la plate-forme, c’est le retour des déserteurs. Les responsables de la plate-forme ont affirmé avoir demandé à la médiation de faire une analyse sur ce point en traitant la situation cas par cas. Ils mettent en garde de faire de l’armée malienne un dépositoire de toute sorte de personnes. Ils plaident pour le redéploiement sur l’ensemble du territoire national de l’armée nationale dans un très bref délai.
Il ya de nombreux passages dans le document que la plate-forme ne cautionne pas, mais celle-ci indique que globalement le projet d’accord est acceptable et qu’elle continuera avec sa lutte pour que ses propositions qui n’ont pas été prises en compte le soient avant l’accord définitif.
Modibo KONÉ
Des Traitre
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