Plan de réponse humanitaire 2016 pour le Mali : L’Etat et ses partenaires à la quête de 354 millions de dollars

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Le ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord Hamadoun Konaté et la Coordonnatrice Humanitaire des Nations Unies au Mali, Mme Mbaranga Gasarabwe procéderont conjointement, ce mardi 2 février à Bamako, au lancement de l’appel de fonds de 354 millions de dollars  (environ 200 milliards de FCFA) qui sont nécessaires en 2016 pour la mise en œuvre du plan de réponse humanitaire. Une importante cérémonie à laquelle prendront part les chefs des principales Agences Onusiennes et ONG humanitaires participant à ce plan.

Ce plan, en appui au Gouvernement du Mali, vise à apporter une assistance d’urgence aux personnes affectées par l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Mais aussi par les conséquences humanitaires de la crise au nord. Une importante composante du plan vise également à renforcer la résilience des communautés touchées par la crise afin de leur permettre de se relever et de sortir de leur état de vulnérabilité.

Rappelons que dans son rapport 2016 sur les besoins humanitaires au Mali, le Bureau de Coordination Humanitaire des Nations Unies au Mali (OCHA) a dressé un tableau peu reluisant du cadre de vie des populations vivant au Nord du Mali. Selon le rapport, 2 550 000 personnes sont en situation d’insécurité alimentaire parmi lesquelles, 2 235 000 personnes en insécurité alimentaire modérée et 315 000 sont en insécurité alimentaire sévère au nord du Mali. Selon le rapport, la région de Tombouctou est en urgence nutritionnelle avec un taux MAG à 17,5% et de MAS à 3,5%, ce qui nécessite des interventions d’urgence afin de sauver des vies. Par ailleurs, le retour de l’administration et des forces de sécurité n’est toujours pas effectif dans plusieurs localités.

Les dernières enquêtes, évaluations et analyses des clusters font état de l’accès encore limité des populations à l’eau et aux services sociaux de base. En outre, la poursuite des hostilités dans certaines localités de ces régions jusqu’en septembre 2015, le banditisme récurrent, ainsi que le nombre croissant d’attaques portées à l’encontre des acteurs humanitaires ont entrainé la réduction significative de l’accès humanitaire aux populations dans le besoin.

Daniel KOURIBA

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