Mais avant de mettre les recommandations à la disposition du ministère de la Réconciliation en vue de l’intégrer dans son plan d’action 2015, les différents partenaires du projet ont planché pour la dernière fois sur le document, le mercredi 18 février 2015, à la faveur d’un atelier présidé par le secrétaire général dudit ministère, Attaher Ag Iknane, au Grand hôtel de Bamako.
Selon le Président du NDI, Dr Badiè Hima, l’activité consiste à nouer un partenariat entre le ministère de la Réconciliation, le NDI, le Repsfeco. « Le document final issu des travaux servira de base aux actions futures et intégrera les préoccupations de toutes les couches sociales et sa mise en œuvre contribuera à un retour à la stabilité caractérisée par la paix et le développement pour le bien être des Maliens », a expliqué Dr Hima. A l’en croire, cette rencontre démontre à suffisance la volonté d’actions communes des acteurs impliqués dans la recherche de solutions idoines pour un retour à la paix, à la sécurité et à une réconciliation définitive au Mali.
Pour le chargé d’affaires à l’Ambassade de la Grande Bretagne, Adrian Hunt, la rencontre, de par ses objectifs visant à instaurer un partenariat entre le ministère de la Réconciliation et le National Démocratic Institute donne l’espoir que les actions initiées entre la société civile et le NDI ne feront que se renforcer. « De ce par ce nouveau partenariat, le département en charge de la Réconciliation veillera à une prise en compte des préoccupations de toutes les communautés d’où cette initiative de revisiter le document de recommandations formulées par les communautés et recueillies par les femmes leaders », a-t-il déclaré.
Selon la présidente du REPSFECO/Mali, Me Saran Keïta, les femmes, principales victimes de cette crise, se sont réjouies de la création d’un Ministère en charge de la conduite de la politique du Gouvernement en matière de réconciliation nationale, de la nomination d’un Haut Représentant du Président de la République pour les pourparlers inclusifs pour la paix et de la mise en place d’une Commission Vérité, Justice et Réconciliation dont les textes de création ont été adoptés par l’Assemblée Nationale en Mars 2013.
« La mise en place de toutes ces institutions traduit sans doute la volonté du Président de la République à ramener une paix véritable et durable dans notre pays. Le REPSFECO souhaite voir les recommandations des femmes leaders des régions, des cercles et des villages des hameaux intégrer le plan d’action opérationnel du Ministère en charge de la Réconciliation nationale», a-t-elle dit.
Youssouf Z KEITA