Accélérer la mise en application de l’accord de paix issu des pourparlers d’Alger et solliciter l’accompagnement de la communauté internationale en faveur des habitants des zones reculées de la région de Tombouctou, tel est l’objet d’une série de démarches entreprises par les Kel-Antessar. Cela en vue d’apporter une meilleure assistance à ces habitants livrés à eux-mêmes.
La communauté Kel Antessar a entrepris depuis le 7 janvier dernier une série de rencontres avec les partenaires techniques et financiers (PTF) et plusieurs chancelleries occidentales accréditées dans notre pays pour solliciter leur appui auprès des populations des zones défavorisées de la région de Tombouctou où l’administration peine encore à faire son retour. Il s’agit, selon le patriarche de la tribu Kel Antessar, Abdoul Majid dit Nasser, qui a conduit la délégation, de faire un vibrant plaidoyer pour les populations déplacées ou réfugiées de retour dans leur terroir afin qu’elles bénéficient des infrastructures de développement de base. Ces populations qui ont accepté de retourner traversent d’énormes difficultés et ont besoin d’une assistance des autorités mais aussi des partenaires extérieurs.
En plus de l’ambassade de France, celle des Etats-Unis d’Amérique, d’Allemagne et la Commission de l’Union européenne ont été saisies. Les ambassades de l’Algérie, du Maroc, de la Russie, de la Chine, seront très prochainement saisies, nous-t-on-dit. La communauté Kel Antessar envisage de saisir les plus hautes autorités par rapport au calvaire de ces habitants en proie à de l’insécurité en raison de l’absence de l’administration.
Signalons que tout au long du processus ayant conduit à la signature de l’accord de paix, les autorités traditionnelles ont été fortement mises à contribution. Le chef de la tribu Kel-Antessar, feu Mohamed El Mehdi Ag Attaher El Ansari avait comme dans le passé joué sa partition. En effet, la chefferie de ladite tribu dont la zone d’influence s’étend de la frontière mauritanienne aux abords du cercle de Bourem, a toujours assuré et contribué à une bonne administration et la sécurité dans la région de Tombouctou. Ses différents chefs ont œuvré pour asseoir et maintenir un climat de paix et de tranquillité à l’intérieur des frontières de leur zone d’influence. Et la situation actuelle, précise le chef de la communauté Kel-Antessar, impose aux héritiers de mener un combat citoyen et patriotique afin d’apporter leur contribution dans les décisions concernant les préoccupations nationales et celles de la région de Tombouctou.
Les chefs traditionnels demeurent sollicités conformément à l’article 51 de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. C’est dans ce contexte qu’un groupe de réflexion a été mis en place auprès du successeur de feu Mohamed Elmehdi El-Ansari, Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmed dit Nasser afin d’apporter sa contribution à la mise en œuvre de cet accord. Plusieurs activités y ont été menées dont la caravane de paix initiée dans le cercle de Goundam et en Mauritanie courant avril 2015 et la rencontre intercommunautaire de Razelma.
Les recommandations issues de ces différentes rencontres ont fortement insisté sur l’urgence du cantonnement des éléments des groupes armés pour isoler les ennemis de la paix, la remise en état de fonctionnement des services sociaux de base dans les zones destinées à recevoir les réfugiés et déplacés, la nécessité du redécoupage administratif afin de prendre en compte les enjeux sécuritaires et de développement et la nécessité de prendre en compte les avis des notables et chefs coutumiers sur les questions relatives à l’administration de leur zone.
DIARRA M.
Quand on sait allumer le feu, on doit savoir l’éteindre. Ce sont les Kel antesar en la personne de Mohamed Elmehidi qui depuis 1963 a toujours écrit le scénario de différentes rébellions jusqu’à celle que nous vivons présentement. Mohamed Elmehidi et mort en début de règne de IBK dans la même période que Intalla de Kidal (que Dieu n’est pas pitié de leur âme). Nasser n’est pas le patriarche comme le dit l’auteur de l’article Mr Diarra mais le leader de la communauté car il est un gamin de 45 ans seulement, douanier intégré suite à la rébellion de 1991, riche et peut s’imposer aux autres. Sa communauté doit mourir de faim car c’est elle qui a est auteur de toutes les attaques perpétrées dans le cercle de Goundam qui demeure encore un foyer d’instabilité dans le nord du Mali.On récolte toujours ce qu’on a semé!!!
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