Les négociations entre l’Etat et les groupes armés qui se sont ouvertes le 20 novembre à Alger se sont achevées en eau de boudin. En dépit d’une volonté manifeste de part et d’autre pour dénouer la grave crise qui secoue la république depuis janvier 2012, les parties n’ont pas pu tomber d’accord sur le document initié par la médiation. Pourtant, c’était le round de tous les espoirs car tous les ingrédients étaient quasiment réunis pour peaufiner la proposition de la médiation. Il s’agissait à cette occasion que les représentants des protagonistes viennent avec des propositions concrètes en vue d’apporter des amendements nécessaires devant conduire à un projet d’accord. Mais à Alger la surprise a été grande. L’Etat malien, déterminé à obtenir la paix par le dialogue, s’est évertué à produire un document comportant les préoccupations des Maliens. Contre toute attente, le Mnla et ses affidés ont opté pour le dilatoire, campés sur leurs positions d’alors. Sentant peut-être la cause perdue d’avance, ceux qui étaient écartés au troisième round (Moussa ag Assarid, Mahamadou Djeri Maïga) ont refait surface, réputés comme l’aile dure des mouvements armés. Pendant une semaine d’âpres discussions, les lignes n’ont pas bougé. Car les responsables des groupes armés ne veulent pas lâcher prise. Ils tiennent à leur projet de fédéralisme ainsi qu’à l’appellation des trois régions du nord Azawad. « Le terme Azawad ne doit pas être un tabou et ne doit pas être un mot qui choque le Mali. Si nous avons reconnu l’intégrité territoriale du Mali, il ne faut pas qu’à l’intérieur de cette intégrité territoriale il y ait des choses qui nous empêchent de nous entendre. Nous voulons que la décentralisation ne soit pas vue comme une solution, elle a montré son échec. Nous disons que les populations de l’Azawad méritent de s’auto gérer. Donc, au-delà de ça, je ne vois pas d’autre solution » a déclaré en substance Moussa ag Assarid, porte-parole des groupes armés. Cependant, les officiels maliens ont écarté d’un revers de main les notions de fédéralisme et d’Azawad. Toute chose qui prouve à suffisance le grand fossé qui sépare les deux parties. Malgré cet état de fait, les représentants de l’Etat sont optimistes. « Nous sommes prêts à faire un pas en avant pour permettre de prendre en charge les préoccupations qui seront exprimées ici et là. Il faut faire preuve de réalisme et sortir des concepts fabriqués ailleurs et qui ne répondent pas à la réalité de nos pays », a lâché Abdoulaye Diop, Ministre des affaires étrangères, de la coopération internationale et de l’intégration africaine. Le chef de la diplomatie malienne ne peut aller à l’encontre de la volonté du peuple. Ledit document de proposition a été passé au peigne fin par l’ensemble de la composante malienne et des amendements ont été faits pour que le scenario de 2004 ne se reproduise pas.
L’Etat doit changer de fusil d’épaule
Les négociations inter-maliennes, qui au demeurant avaient suscité beaucoup d’espoir, se sont achevées en fin de semaine à Alger sur fond de tension et d’incompréhension. Ce qui visiblement n’est pas du goût du pouvoir. Car tout semble indiquer que la refondation de l’Etat promise par IBK lors de la campagne présidentielle est intimement liée à la signature d’un accord de paix durable .Ce qui pourrait permettre de partir sur de nouvelles bases en matière de gouvernance économique et politique. Le processus de sortie de crise demeure dangereusement compromis par la faute de quelques esprits égarés qui veulent prendre en otage l’avenir d’un Mali renoué avec son histoire. La volonté clairement exprimée des groupes armés de créer une entité dans un Etat unitaire n’est pas de nature à favoriser un climat serein menant vers la paix tant recherchée. Comme dirait l’autre il y’a des signes qui ne trompent jamais. Tous les ingrédients d’une rupture des négociations sont visibles. Les groupes armés ne sont nullement dans la dynamique de céder sans avoir eu gain de cause. Ce qui laisse planer le doute sur l’éventuelle reprise des hostilités. Toute chose qui a valu la mise en place de la coalition militaire des mouvements armés du nord. Dans cette optique, les autorités maliennes ne doivent pas baisser la garde pour autant car tout est susceptible d’être remis en cause. Comme pour dire que l’Etat doit s’assumer et prendre ses responsabilité, Me Harouna Toureh, président de la plateforme d’Alger n’a pas manqué de préciser à Alger que la paix ne régnera au Mali que lorsque l’armée sera déployée sur l’ensemble du territoire. En clair, la seule issue de sortie de crise sans affrontement reste la tenue d’un référendum. Les groupes armés veulent se légitimer aux yeux de l’opinion internationale par la force des armes alors qu’eux seuls ne peuvent pas représenter toutes les populations du nord. Ils sont en partie responsables du sous-développement du nord. Car la plupart d’entre eux vivaient de prébendes accordées par l’Etat. Au delà, des milliards ont été donnés à certains rebelles par le passé pour le développement du nord. Hélas ! Rien n’a été fait en ce sens. Curieusement, aujourd’hui certains chefs rebelles ont eu le toupet d’user de l’irrévérence à l’égard des autorités à Alger, pour accuser l’Etat malien de tous les péchés d’Israël.
Boubacar SIDIBE
L’origine de la crise politique Malienne provient du plan machiavelique de detacher du Mali une region qui est supposee receler des ressources minerales strategiques pour le developpement du Mali pour les mettre a la disposition des pays dont le revenu par tete est cent fois superieur au notre.Quand on s’accorde que c’est par la valorisation de ces matieres premieres que le Mali en particulier et la Region Ouest-Africane en general peut sortir de la stagnation econmique, on ne peut que condamner l’absurdite de cette crise.Si l’economie Malienne ,plus justement l’economie Ouest-Africaine n’entraine pas les regions economiques du pays ,il n’y’aura pas de croissance/developpement.L’idee est d’aider les regions de devenir des foyers de developpement pour qu’elles puissent echanger entre elles en creant de la plus-value.Car c’est l’echange de produits commerciables qui cree la richesse au niveau national et au niveau de la Grande Region Africaine.Quand on evalue la crise sous ces aspects,force est d’admettre que nous sommes loin de preparer un avenir meilleur pour nos enfants et les generations futures que nous soyons Bamana ou Touaregue.Ce que nous considerons comme independance constitue alors notre malheur,car exacerbant notre DEPENDANCE.Que serait-ce aujpourd’hui le Nigeria si les partisans de Biafra avaient recu dans leur tentative de separation.Que serait l’Ethiopie si le pays avait eclate en cinq Republiques ethniques? Le Soudan, pour avoir echoue dans le projet de vivre ensemble a introduit dans ce pays aux grandes potentialites economiques extraordinaires le demon de la division.Pour aller a l’Unite Africaine,nous devons reussir a creer des systemes productifs regionaux,(CEDEAO) qui valorisent nos ressources naturelles avantagement .Et cela n’est possible que lorsque nous,Ouest-Africains, reussiront a batir des economies nationales qui peuvent contribuer au produit et au commerce de la Grande Region (CEDEAO) .Il est navrant de constater que la grande majorite des pays Africains,qui sont des micro-economies ne peuvent que ceder leurs ressources naturelles aux pays industrialises ,a l’etat brut.Et cela ne cree pas un processus de croissance economique,sinon le Liberia, la Sierra-Leone,le Gabon ,la Namibie,etc seraient des pays developpes comparables aux pays Asiatiques.Est-ce destin maudit que vous voulez imposer a vos progenitures?
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