Perspective historique et géostratégique de la crise du nord : L’association Djoyoro Fa engage la réflexion

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Les objectifs recherchés par la conférence débat de l’association Djoyoro Fa, tenue le samedi dernier, au Centre international de conférences de Bamako étaient multiples : dresser l’état des lieux de la situation en termes de sécurité, de crise humanitaire et politique pour mener une réflexion critique sur les modes de gestion du politique; procéder à une analyse un peu plus approfondie de la question sous ses différents angles, de manière à contribuer à une meilleure compréhension des causes et des enjeux de ces rébellions à répétition ; placer, sans tabous, les rébellions touarègues dans la perspective englobant les aspects sociologiques, anthropologiques, politiques, juridiques, économiques ; traiter de la complexité des enjeux de la crise sécuritaire dans l’espace Saharo sahélien à la lumière des évolutions récentes qui ont précipité la région dans une crise profonde.

Honorable Konimba Sidibé

Animée par Salem Ould El hadj et Mamady Dembélé, sociologue, cette conférence avait pour thème : «les minorités touarègues et arabes au Mali dans une perspective historique  et géostratégique».

Dans son allocution, Koniba Sidibé, président de Djoyoro Fa, a rappelé la nécessité de cerner les problèmes dans toutes leurs dimensions pour en comprendre les dynamiques et les enjeux enjeu, face au caractère récurrent et de plus en plus autonomiste de la rébellion dans les régions septentrionales du Mali. Pour le président de Djoyoro Fa, le problème des minorités n’est pas spécifique au Mali. «Tous les pays du monde, en un moment donné de leur histoire, ont été confrontés à ce problème» a-t-il expliqué. Pour faire face au cas malien, l’honorable Koniba Sidibé soutient qu’il nous faut tracer une nouvelle voie. Dans son exposé, le premier conférencier, Salem Ould El hadj, a rappelé la chronologie des différentes rebellions qui ont secoué le Mali depuis l’Indépendance avant d’inviter les acteurs politiques et militaires à se donner la main pour relever le défis de la paix. Pour Salem Ould El hadj, la paix a toujours été mise en œuvre par les Maliens. «Il n y a jamais eu d’intervention étrangère» a-t-il conclu. Quant au second conférencier, il s’est appesanti sur les aspects sociologiques de cette crise.

Il faut signaler que Djoyoro Fa est une association dont la naissance résulte de la prise de conscience d’un groupe de Maliens de toutes origines, de toutes appartenances politiques et de tout statut social, de leur responsabilité individuelle et collective dans la situation que vit le Mali aujourd’hui. Elle se donne comme mission, entre autres, d’apporter sa contribution à travers des réflexions et des actions, notamment la dénonciation des mauvaises pratiques, à la formulation d’une vision et un projet de société progressive pour le Mali.

Cette rencontre a enregistré la présence de plusieurs personnalités politiques au premier rang desquelles le président par intérim de l’Assemblée nationale, Younoussi Touré, le président du Haut conseil des Collectivités, Oumarou Ag Ibrahim Haïdara, l’honorable Assarid Ag Imbacawane et Zéïdane Ag Sidilamine, ex leader du Mouvement des Fronts Unifiés de l’Azawad et conseiller technique à la Présidence de la République.

Yaya Samaké

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Merci Honorable, si vous lisez maliweb alors je passe par ce site pour vous dire de prendre vos responsabilités et de quitter le PARENA.
    Tous les anciens cadres du PARENA vous attendent afin qu’on fasse la politique autrement. Vous êtes un des rares homme politique intègre, honnête, sérieux, croyant. Ils sont combien au Mali les hommes politiques qui peuvent mobiliser plus de 200 personnes et ce pendant toute la journée? Nous savons que les partis politiques donnent de l’argent pour mobiliser les jeunes alors que vous n’aviez pas besoin de ça.
    Plus de 2000 combattants touaregs attendent au Burkina Faso pour libérer le Mali, et nous comptons sur vous pour obliger le Gouvernement à venir nous voir à travers l’AN
    Vive le Mali

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