Patrouilles mixtes FAMAs-CMA-Plateforme : Une avancée majeure dans le processus de réconciliation nationale?

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Depuis quelques temps, des initiatives se multiplient pour faire bouger le processus de paix et de réconciliation nationale entre le peuple malien. Si la Commission Vérité Justice et Réconciliation a entamé sa prise de contact avec l’ensemble des acteurs à commencer par les Institutions de la République et les Organisations de la Société Civile, les Communautés des régions du Nord du Mali montrent également leur volonté à travers les différentes assises qu’elles organisent continuellement. Mais, la bonne nouvelle ces derniers jours est le fait que les différentes forces ennemies d’hier FAMAs-Plateforme et CMA sont en train de procéder à des patrouilles mixtes depuis Gao jusqu’à la frontière algérienne.

Aujourd’hui, le processus de paix et de réconciliation au Mali bouge énormément tant du côté des civils que de celui des forces en présence. Actuellement, chacune des parties comprend que le bonheur des Maliens passera forcement par la paix et la stabilité qui ne pourront être obtenues que par la réconciliation des cœurs et des esprits. Ceux qui ont tardé à comprendre cela semblent l’avoir bien compris maintenant.

Ainsi, depuis quelques jours, l’on avait appris que les Forces Armées Maliennes (FAMAs) devraient procéder à des patrouilles mixtes tripartites avec les éléments des groupes armés de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme. Mais cela suscitait  une certaine réticence des chefs militaires maliens. Mais, des tractations ont permis de faire bouger les choses. Après cela, c’est aussi la CMA qui s’est montré réticente à cette initiative. Au finish, quand il y a eu un accord de principe entre les FAMAs et la Plateforme pour procéder à ces premières patrouilles mixtes, elles ont été finalement rejointes par la CMA.

C’est dans la nuit du mardi à mercredi que les premières patrouilles mixtes tripartites FAMAs-CMA-Plateforme ont véritablement eu lieu. Elles sont parties de Gao jusqu’à la frontière algérienne selon des sources concordantes. A leur retour à Gao, chacune des parties a affirmé sa satisfaction par rapport à cette première expérience qui ne sera pas la dernière. Au contraire, dans l’objectif de lutter contre les terroristes, elle pourrait se multiplier dans les prochains jours, nous ont confié nos sources.

A noter que cette action qui permet de faire bouger positivement le processus de paix et de réconciliation dans notre pays n’est pas appréciée par bon nombre de personnes. Celles-ci pensent qu’au lieu de procéder de cette façon, il serait plutôt mieux de mettre au devant le processus de Démobilisation, Désarmement et de Réinsertion (DDR) qui passera forcement par un cantonnement des combattants des groupes armés. De cette manière, l’on est en train de légaliser la présence des groupes rebelles sur le territoire national alors qu’un Chef de l’Etat d’un pays frontalier et ami du Mali avait dit dans une de ses interventions qu’il ne peut y avoir deux forces dans un Etat comme le Mali. Mieux, seules les forces armées et de sécurité du pays sont aptes à circuler partout sur l’ensemble du territoire malien, ont argumenté les réticents à cette initiative. Lesquels ajouteront qu’il y a plusieurs manières de faire bouger le processus de paix et de réconciliation. Mais qu’il doit y avoir au préalable le cantonnement des combattants qui suivra le processus de Démobilisation, Désarmement et de Réinsertion (DDR). Sinon à ce stade de la réconciliation, cette initiative n’est pas la bienvenue, ont-ils indiqué.

D’autre part, certains ont apprécié cette initiative de patrouilles mixtes tripartites pour la simple raison que la paix n’a pas de prix. « Les Maliens sont fatigués de cette situation qui n’a que trop duré et même les groupes armés se cherchent maintenant. Donc, il faut maintenant aller à l’essentiel qui n’est autre que la paix et la stabilité, gage de tout développement d’un pays » ont-ils laissé entendre. Et d’ajouter que chaque partie doit faire des efforts pour aller vers la paix. « Si cela peut être un début vers la paix, alors, il n’y a aucun inconvénient à cela. Dans une telle situation, on ne peut pas tout avoir. On doit comprendre maintenant que les Maliens, tant du Sud que du Nord, ont assez souffert et n’aspirent désormais qu’à la paix » ont-ils conclu.

Boubacar Diarra

 

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1 commentaire

  1. Il est temps de savoir qu’ un métis quel qu’il soit ne peut pas continuer à l’aveuglette de repousser son père parce qu’ il est noir par méconnaissance de l’histoire humaine travestie dans la négativité occasionnelle. Par conséquent il est de devoir de rejoindre les siens pour son propre éducation et de sa survie dans un avenir qui ne pardonne personne sans volonté de décision collective sur un territoire de paix.

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