Les parties signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation sont appelées à s’exécuter de toute urgence pour permettre le début des opérations de sécurisation. Aussi, la CMA et la Plateforme ont-elles été invitées à nommer leurs représentants au sein des commissions de mise en œuvre.
Le Comité de suivi de l’Accord (CSA) s’est réuni, hier au CICB, pour échanger sur le rapport produit par son sous-comité défense et sécurité lors de sa dixième session tenue, vendredi dernier, sous la coprésidence de la MINUSMA et de l’Algérie. Les travaux se sont déroulés en présence du Haut représentant du chef de l’Etat, le général Mahamadou Diagouraga et des représentants des signataires de l’Accord, à savoir la MINUSMA, l’Algérie qui assure la présidence du CSA, le gouvernement, la Plateforme, la CMA, la CEDEAO, l’Union Européenne, le Burkina Faso, les Etats-Unis, la France et la Mauritanie.
Le rapport soumis aux participants souligne les points suivants : l’évolution de la situation sécuritaire, le compte rendu des patrouilles mixtes, le soutien au projet de DDR-intégration et l’information sur la mise sur pied de la Commission nationale de DDR, de la Commission d’intégration et du Conseil national de réforme du secteur de la sécurité.
En ce qui concerne l’évolution de la situation sécuritaire dans les régions du Nord, il a été noté la confirmation de la tendance aux attaques contre les populations civiles, les parties signataires (gouvernement, CMA et Plateforme), la MINUSMA et contre la force Barkhane. En plus de l’augmentation des poses de mines et d’engins explosifs improvisés, le rapport relève une recrudescence des attaques contre des localités et des convois de transport ainsi que divers actes de banditisme. Il met en exergue le potentiel de déstabilisation des situations vécues récemment à Nampala et à Kidal.
Le représentant de la Force de la MINUSMA a passé en revue la situation globale de la sécurité dans le nord du pays et souligné le soutien médical apporté aux forces maliennes suite à l’attaque de Nampala ainsi que les mesures déjà prises par la MINUSMA pour faire face à la situation en cours à Kidal.
En complément d’information, les représentants de la CMA et ceux de la Plateforme ont fait la chronologie des différentes concertations en ce qui concerne la gestion sécuritaire et administrative de la ville de Kidal, notamment les protocoles d’entente conclus à Anefis, Kidal et Niamey. Après avoir rappelé qu’une succession d’incidents a empêché la mise en œuvre effective de ces ententes de février 2016 à ce jour, ils ont, à l’unanimité, regretté cette escalade de violence qui a abouti aux affrontements meurtriers des 21 et 22 juillet 2016. Ils ont demandé la mise en œuvre de mesures pratiques, sécuritaires et politiques pour arrêter les combats et apaiser les tensions.
La réunion en a pris acte tout en réitérant la nécessité d’utiliser les mécanismes prévus par l’Accord pour la paix et la réconciliation pour prévenir les situations de cette nature et y faire face, le cas échéant. De même, il a été rappelé que toute ouverture de nouvelles positions ou de redéploiement de forces par les signataires, après le 20 juin 2015, constituait une violation du cessez-le feu.
S’agissant des activités de la CTS, le rapport souligne que la réunion a rappelé les propositions antérieures consistant, soit à l’opérationnalisation rapide des commissions nationales de DDR et d’intégration, soit à la mise sur pied d’une commission ad-hoc pour traiter le cas des combattants déjà proposés par les parties signataires.
En outre, la réunion a rappelé les dispositions déjà prises pour la mise sur pied des antennes régionales du MOC à Tombouctou et à Kidal ainsi que la proposition consistant à déployer progressivement les installations et les équipements.
Des représentants de la CMA, soutenus par ceux du gouvernement, ont proposé que ce déploiement commence rapidement par Kidal en priorité en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans cette région.
Au sujet du soutien de la MINUSMA au projet de «DDR-Intégration accélérées» pour l’opérationnalisation rapide des patrouilles mixtes, la section SSR-DDR et la Force ont informé sur l’état d’avancement des travaux au niveau du site choisi à Gao ainsi que sur le niveau de réalisation des équipements, notamment des tentes déjà fournies par le gouvernement pour une capacité d’hébergement de 600 hommes.
En parallèle, des missions de reconnaissance de sites et d’évaluation des besoins logistiques sont déjà planifiées pour Kidal et Tombouctou. La section SSR-DDR a aussi confirmé la disponibilité des équipements informatiques et des opérateurs pour l’enregistrement des hommes et des armes.
Il a été ainsi demandé à la CMA et à la Plateforme de nommer de toute urgence leurs membres respectifs au sein de la Commission nationale de DDR, de la Commission d’intégration et du Conseil national de réforme du secteur de sécurité. A cet effet, une requête officielle leur avait été adressée le 15 février 2016. Les trois parties signataires sont appelées à opérationnaliser ces commissions en urgence, afin de fournir à la Commission technique de suivi des critères d’intégration pour les patrouilles mixtes avant le 15 août 2016.
La réunion a enfin demandé à toutes les parties de s’abstenir de toute escalade à Kidal et d’utiliser les mécanismes de l’Accord pour résoudre les différends présents et futurs. Il a été rappelé aux parties signataires les faits constitutifs de violation de cessez-le-feu ainsi que les implications possibles de la responsabilité individuelle des auteurs.
A. DIARRA
combien sont ces bandits armes ds les regions nord ?
combien de soldats du Mali sont derriere eux?
combien de soldats de la munisma et de berkane sont present sur le terrain ?
si on ne connait pas tous ces nombre alors on restera ds un cercle vicieux a jamais.
La presse a le role d’informer la population afin que celui ci peut prendre des actions pour combattre l’incompetance des digeants.
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