Pour se rendre compte du bon déroulement de l’opération Piana, le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies, Arnauld Akodjenou s’est rendu sur le terrain à Gao et à Fafa dans le cercle d’Ansogho, le jeudi 16 octobre dernier. Dans la plus grande ville du nord du Mali, Akodjenou a rencontré les chefs militaires des forces déployées sur le terrain. Ceux-ci ont expliqué au représentant de Ban-Ki Moon le dispositif mis en place pour assurer une bonne coordination entre les forces tripartites (Fama, Barkhane et Minusma).
Selon les chefs militaires, l’opération Piana a mobilisé 237 hommes et une trentaine de véhicules. Elle a évolué de Hombori à Labezzanga. Cette zone a été divisée en deux blocs répartis en deux sous blocs. Ce qui a permis aux forces en présence de se rendre dans les zones les plus reculées comme à Tassiga, sur les hauteurs de la colline d’Ancala, dans la forêt de Soroni et les zones de proximité de l’axe Gao, Ansogho et la frontière nigérienne et burkinabé.
Un voyage héliporté a permis à l’adjoint de Koenders et aux chefs militaires qui l’accompagnent de rencontrer à Fafa, une localité située à 150 km de Gao, les éléments de l’armée malienne appuyés par les soldats français de l’opération Barkhane et les contingents nigériens de la Minusma.
Le capitaine Aly Badra Camara a rassuré le responsable onusien et les chefs militaires qui l’accompagnent du bon déroulement de l’opération et l’adhésion progressive des populations. Ce fait a été confirmé par le responsable de la pharmacie du CSCOM de la localité, Aly Diallo et le jeune Asmane. Tous ont exprimé leur joie de voir les forces maliennes et leurs alliés revenir dans la zone. “ Nous sentons le retour progressif de la sécurité et la paix dans notre zone. Nous souhaitons que l’armée malienne et ses alliés pérennisent ces genres d’initiative afin de permettre le retour des déplacés et des réfugiés “. Ici, le chef du village nous a affirmé que plusieurs réfugiés et déplacés sont de retour. Dans toutes les localités, les forces maliennes, françaises et nigériennes ont été accueillies avec liesse par la population et ont procédé à la distribution de kits alimentaires, scolaires et sanitaires.
Le Gal Didier Dacko a affirmé que le but essentiel de cette opération était de sécuriser et de rassurer la population sur le retour de l’administration par un redéploiement progressif de l’armée dans les zones où elle a abandonné ses positions. Pour le chef d’état-major adjoint de l’armée, cette opération permettra à ses éléments de se réorganiser et de se préparer à réinvestir le terrain après les accords de paix. Même son de cloche chez les généraux français de l’opération Barkhane et de la Minusma. De La Prele et Christian Thiebault ont affirmé que les récentes attaques contre la Minusma ne vont pas décourager la mission onusienne à poursuivre ses efforts d’instauration de la paix. Tous ont salué cette patrouille conjointe qui va permettre aux forces armées maliennes de reprendre la main sur le terrain. Ils ont apprécié la qualité de sa préparation et sa coordination sur le terrain.
Cette opération de grande envergure est la première avec la Minusma. ” La résolution 2164 du conseil de sécurité parle de notre contribution à la paix. Pour contribuer à la paix, il faut protéger les populations. Protéger les populations, c’est restaurer l’autorité de l’Etat. L’un des éléments clés de la restauration de l’autorité de l’Etat ce sont les structures de défense et de sécurité. Les forces de sécurité du Mali se sont engagées à reprendre le terrain dans la région. C’est dans ce sens que nous les accompagnons pour leur permettre d’exercer leur autorité dans la région “, a déclaré à son tour le responsable onusien. … Il a aussi salué l’accueil des populations à leur force.
Pour lui, l’opération est importante et symbolique dans la mesure où elle a ramené sur le terrain des contingents nigériens qui ont été victimes d’attentats de la part des groupes terroristes, il y a une dizaine de jours. Il a assuré que la Minusma et Barkhane aideront l’armée malienne à aller progressivement vers toutes les régions nord du Mali.
Quant au Colonel nigérien Mamadou Moussa de la Minusma, il a indiqué que cette patrouille mixte n’est pas liée à l’attaque dont a été victime ses éléments dans la zone de Menaka. ” Ce genre d’exercice a été planifié il y a longtemps et va continuer pour le bonheur de la population “, a ajouté l’officier.
Moussa SIDIBE, envoyé spécial à Asongo
Enfin nos partenaires commencent à comprendre qu’il n’y auras pas de paix sans l’armée malienne sur toute l’étendue du territoire malien, car ni Barkane ni la Minusma ne resteront éternellement au Mali tôt ou tard nous serons dans l’obligation de nous défendre. Aux FAMA de rester digne et sérieuses.Car les FAMA ont besoins des hommes et non des salariés.
Merci à Barkane et aux nigeriens pour l’aide que vous donnez à vos frère d’armes maliens. Que Dieu vous benisse.
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