Choguel Kokalla Maïga a précisé que “le Premier ministre, chef du gouvernement avait donné des instructions fermes pour que dès hier mercredi 22 juillet 2015, ces mesures soient de vigueur à tous les niveaux impliqués ou concernés par le sujet”. Est-ce enfin la fin du calvaire pour les demandeurs de carte nationale d’identité et de passeport au Mali et dans les ambassades et consulats ? En tout cas, à en croire le ministre porte-parole du gouvernement “rien ne sera plus comme avant dans la gestion des pièces d’état-civil et autres documents de voyage”.
Aussi “tout contrevenant sera sévèrement sanctionné. Car, toute la chaîne du processus sera rigoureusement passée au crible afin de démanteler les réseaux d’agents et autres intermédiaires indélicats qui gangrénaient jusqu’à présent ce milieu”.
Ces mesures interviennent seulement moins d’une semaine après la sortie très remarquée du président de la République sur les multiples dérives qui annihilent tous les efforts de l’Etat en matière de bonne gestion des affaires publiques.
En effet, face au gotha des institutions de la République, des chefs religieux, des notabilités et un parterre de diplomates accrédités dans notre pays, le chef de l’Etat avait promis lors de la présentation de vœux à l’occasion de l’Aïd el-Fitr qu’il serait “désormais impitoyable” vis-à-vis de tous ces “spéculateurs et autres délinquants criminels” tapis dans nos services publics suçant le sang d’honnêtes citoyens et vivant de façon indue sur le dos de l’Etat.
Ces mesures surviennent aussi juste quelques semaines après la virulente interpellation adressée au ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Saada Samaké, par l’honorable Oumar Mariko, député élu à Kolondiéba, sur ces mêmes sujets relatifs à la disponibilité et aux conditions de délivrance des pièces d’état-civil, notamment le passeport et la carte nationale d’identité.
A l’annonce donc de ces mesures, nombreux sont les citoyens qui n’ont certainement pu s’empêcher de pousser un ouf de soulagement. Tellement ces questions soulevaient incriminations et indignations dans l’opinion publique nationale.
Pour une fois, il faut saluer la promptitude du gouvernement dans la prise de décisions visant à soulager, autant que faire se peut, les populations sur des sujets aussi sensibles. Surtout que le mal n’avait que trop duré malgré la levée de boucliers suscitée à l’Assemblée nationale, dans la presse et sur les réseaux sociaux.
Aussi faudrait-il que chacun s’implique à son niveau afin que ces mesures ne soient pas que de belles intentions. Car, comme l’a rappelé également le ministre Choguel K. Maïga,”les faussaires ont tendance à toujours trouver des voies et moyens pour contourner les dispositions visant à empêcher leurs indélicatesses”. D’où, l’appel du gouvernement à plus de vigilance et de rigueur à tous les niveaux afin que ces mesures profitent effectivement aux citoyens demandeurs qui en ont droit légitimement.
Vivement d’autres mesures salutaires partout où besoin est. Dieu sait combien sont nombreux les secteurs à assainir dans ce pays. Le changement de cap, tant souhaité et tel que promis par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, est à ce prix et seulement à ce prix!
B. Sidibé