Paraphe d’aujourd’hui par la CMA : Le HCUA hésite, le MNLA et le MAA refusent toujours !

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Mali : les liaisons dangereuses du HCUA
Des membres du MNLA au deuxième round de négociations, à Alger le 1er septembre 2014. © AFP

C’est aujourd’hui que doit avoir lieu la cérémonie de paraphe de l’accord d’Alger par la Coordination des mouvements de l’Azawad. Un scénario qui risque d’être faussé car des deux principaux mouvements de la CMA, le MNLA et le MAA, refusent toujours de signer  alors que la position de leur allié le HCUA reste ambiguë.

 

En principe, c’est aujourd’hui que se déroule à Alger la cérémonie de paraphe de l’accord pour la paix et la réconciliation. Selon la médiation algérienne, rien ne s’oppose à la matérialisation de l’adhésion de la coordination des mouvements de l’Azawad au paraphe. Un scénario qui risque d’être faussé car des deux principaux mouvements de la CMA, le MNLA et le MAA, refusent toujours de signer  alors que la position de leur allié le HCUA reste ambiguë. Hier, notre entretien avec un responsable du MNLA nous a permis d’avoir la confirmation que le groupe reste sur sa position qui est de ne pas parapher. «Notre avis n’a pas varié, nos amendements n’ont pas été pris en compte, nous ne voyons pas comment nous allons parapher ce 15 avril », nous a-t-il confié. Idem du côté du MAA, un haut responsable que nous avons joint en Mauritanie, a réitéré la non participation du groupe à la cérémonie d’aujourd’hui : « Nous, on ne paraphe pas, je crois qu’on était très clairs la dessus en rendant public un communiqué de la CMA», nous a sèchement répondu. Toute la journée d’hier, nous avons tenté en vain de joindre les responsables du conseil de l’unité de l’Azawad . Mais, une source proche de ce mouvement n’a pas écarté le paraphe. « Tout dépend des discussions nocturnes qui auront liées hier nuit. Car, il y a des fortes pressions sur les responsables par l’Algérie », a-t-il témoigné. Toute fois, explique-t-il, il y a des hésitations au sein du mouvement.

Dans cette affaire, un élément important est à prendre au sérieux, les doléances du chef des Ifoghas, Mohamed Ag Intallah. Ce qu’il faut retenir,  une bonne partie de la délégation malienne est arrivée hier la capitale algérienne et en première, les membres de la plateforme des groupes loyalistes. Au même moment, d’autres membres de la médiation disaient ne pas être informés de l’événement.

Alpha  Mahamane Cissé

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1 commentaire

  1. Il faut nécessairement une paix durable au Mali. Mais le projet d'accord d'Alger ne balise pas une paix effective et annonce une séparation flagrante du pays (à lire les chapitres Défense et sécurité et l'article 15 du chapitre 6 financement et moyens de l'accord) .
    Il n’y a que des jeux de mots. Un Etat est une autorité souveraine s'exerçant sur l'ensemble d'un peuple et d'un territoire déterminés. Si Kidal ou une franche de la population ne voudrait pas être solidaire à la nation, il doit se soumettre aux réglementations internationales lesquelles dans notre cas, soutiennent les séparatiste du nord. Les peuples pourront toujours se brasser, collaborer autrement. Les enjeux du problème du nord ne sont pas aisés. L'Algérie et la France que nous avons aidées à être indépendantes ou libres se retournent aujourd'hui contre le Mali pour des intérêts géostratégiques et économiques avec l’amateurisme, l'immaturité, la faiblesse et prostitution de nos responsables dits des régimes démocratiques. Ni Modibo Keita, ni le général Moussa Traoré qui disposaient de très peu d'intellectuels pour gérer le pays n'ont pas céder à la pression du colonisateur qui a toujours soutenu les Iforas. Les dits intellectuels rassemblant tous les titres et tous les diplômes du monde, les soient disant démocrates, les combattants de la dictature ont pillé notre économie, ont brisé le tissu social, ont fragilisé l'appareil d'Etat, ont formaté l'armée en ce qu'on appelle "le père et fils" ou les hauts gradés et leurs enfants, ont comploté avec les narco trafiquants et les preneurs d'otage?
    L'âme de notre nation est le peuple. Le peuple trouvera très bientôt sa solution dans un soulèvement populaire pour la justice et la paix.
    Souvenez vous que les donateurs européens ayant coupé l'aide budgétaire à Moussa Traoré, les salaires n'étaient plus payés mais l'administration fonctionnait. Maintenant c'est le tour d'IBK, les salaires sont payés mais les services et structures ne fonctionnent plus; et si jamais on se lançait dans une guerre contre le MNLA, les salaires ne seront plus payés également? Ce serait le K.O. engendrant un soulèvement que personne ne souhaiterait pour notre Maliba

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