Dans ses écrits, Modibo Keita, le premier président de la République du Mali aimait souvent à dire que : « dans une pièce de théâtre, lorsque les spectateurs deviennent des acteurs et vice versa, alors c’est le festival des brigands …». Ce à quoi l’on assiste aujourd’hui au Mali, est bien similaire à un festival des brigands sur le plan sécuritaire. Le déclanchement de la rébellion au Nord du Mali en Janvier 2012 a eu comme conséquence, la perte de la souveraineté du pays. Le MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) par qui le malheur est arrivé, s’est fait planter sur le terrain par des groupes narcoterroristes. Lorsque ces groupes ont voulu étendre leurs tentacules sur l’ensemble du pays, ils ont été stoppés à Konna par des forces spéciales de l’Armée française, déployées au Nord du Mali sous le nom de « l’opération Serval » en Janvier 2013.
En plus des militaires africains déployés dans le cadre de la MINUSMA, plusieurs pays européens ont dépêché des militaires au Mali, à commencer par l’ancienne puissance colonisatrice, la France qui compte au Mali plus de 1000 soldats.
Indépendamment du mandat de l’ONU, l’Union Européenne s’est engagée à former les militaires maliens et à réformer le secteur des forces de sécurité et de défense du pays. Ainsi, plusieurs contingents formés dans ce sens sont désormais opérationnels sur le terrain. Les GTIA Waraba, Balanzan, éléphant, Elou… sont biens des produits de la coopération entre le Mali et l’Union Européenne. Après les attentats terroristes du 13 Novembre 2015 à Paris, la France a lancé un avis d’appel d’aide à tous les pays de l’Union Européenne en direction du Mali, afin qu’elle se désengage pour se concentrer à la lutte armée contre l’organisation de l’Etat Islamique en Syrie et en Irak.
650 soldats allemands au Mali
Au lendemain des attentats de Paris, le 13 novembre dernier, la France avait fait appel pour la première fois à l’article 42.7 du traité de Lisbonne, instituant la commission de l’Union Européenne qui prévoit l’assistance des autres pays si l’un des 28 est victime d’une agression. En réponse à l’appel de la France, et en application du traité en question, l’Allemagne, le moteur de l’Europe et la première puissance économique de la zone Euro, fut le premier pays à saisir la balle au bond dans le cadre de la « Close de Solidarité » européenne invoquée part la France devant l’UE dans sa riposte contre l’entité Etat Islamique (EI). Le pays de la chancelière Angela Merckel est prêt à envoyer plus de 650 soldats au Mali. Déjà, il faut souligner que l’Allemagne est au Mali militairement parlant, car, c’est elle qui dirige actuellement la mission européenne EUTM en charge de la formation des soldats maliens. Si le principe de l’envoi des militaires allemands au Mali est accepté, le diable est dans les détails car, la France voudrait que les soldats allemands se confondent à la force Barkhane. Les allemands, très rigoureux et avec un forte contingent de plus de 650 soldats, n’ont pas voulu se mettre sous le drapeau français. Ils interviendront au Mali sous les couleurs (Noir-Jaune et Rouge) allemandes, avec l’uniforme allemande et des équipements militaires allemands.
40 soldats de la Lituanie au Mali
Le contingent lithuanien (40 soldats) se joindra probablement à la mission des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) à partir du début de l’année prochaine, a dit un ministre lithuanien à l’issue d’une réunion de la commission parlementaire des Affaires étrangères qui a approuvé cette mission.
Les tâches du contingent lithuanien doivent être encore précisées avec la partie française. Elles pourraient aller de la formation au soutien logistique et aux missions de combat.
A la suite de l’Allemagne, le Luxembourg a décidé à son tour le mercredi dernier 09 Décembre 2015, de l’envoi d’un deuxième militaire au Mali, en vertu de la « Clause de solidarité » européenne. Le Grand Duché a précisé que l’intervention de son pays au Mali s’inscrit dans le cadre de la formation de l’UE au début de 2016.Le Luxembourg offre également des capacités de transport stratégique dans le cadre du programme géré par l’Otan, ainsi que des contributions financières en faveur de l’armée malienne et pour la lutte contre l’extrémisme, conclut le communiqué. La contribution de ce petit pays s’élève à 2 millions d’euros, soit plus d’un milliard de F CFA. Avant l’éclatement de la rébellion au Mali en 2012, seul le Luxembourg avait ouvert un bureau de coopération à Kidal. La seule banque qui existait à Kidal était la Banque Malienne de Solidarité (BMS).
En marge du sommet COP21 qui prend fin demain 12 Décembre 2015 à Paris, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, dans une interview accordée à TV5 Monde, a laissé entendre que la Russie sera la bienvenue si elle veut envoyer des troupes au Mali dans le cadre des Nations Unies, surtout qu’elle est membre du Conseil de Sécurité de l’ONU et l’un des partenaires privilégiés du Mali.
Fakourou Tounkara
dernièrement j’ai vu à la télé un reportage sur les quelques soldats allemands qui sont déjà chez vous pour entrainer vos soldats ,en particulier à la guérilla urbaine . L’instructeur allemand devenait fou en voyant vos bidasses se disperser comme les poules quand un renard entre dans le poulailler en faisant avec la bouche ” pan ,pan ,pan ” 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 si çà continue il va y avoir des suicides dans l’armée allemande
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