Paix sans sécession ? Le bal des inquiétudes

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Une vue de l'ouverture de la rencontre d'AlgerA moins d’un report de dernière minute, la signature de l‘accord de paix entre le gouvernement malien et les mouvements interviendra après-demain vendredi. Après les coups de canif portés au cessez-le-feu ces dernières semaines et la menace du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) de ne pas signer en l’état l’accord, rien ne porte à croire que le cliquetis des armes appartiendra désormais au passé.

Emerge une première  interrogation : la capacité des mouvements à s’affranchir du diktat des narcotrafiquants. Qui voient d’un mauvais œil la conclusion d’un accord sensé mettre fin au conflit. Autorisant ainsi un redéploiement des forces armées maliennes sur des territoires abandonnés au trafic de tout genre, synonyme du ralentissement ou de la fin de leurs activités. On comprend alors l’instance avec laquelle les mouvements ont réitéré leurs velléités autonomistes.

Autre inquiétude : la communauté internationale va-t-elle  rapidement débloquer l’argent ? L’accord prévoit de hâter le développement du Septentrion malien. Comme par le passé avec les Accords d’Alger signés sous le président renversé Amadou Toumani Touré renfermant trop de promesses dont peu ont fait l’objet de réalisations concrètes. Sur les cendres fumantes de la déception sont nées les accusations de détournement. Aux accusations maintes fois renouvelées ont succédé la reprise des hostilités.

Au milieu de cette grisaille, une certitude au moins : un invariant dans la politique gouvernementale du style  « on ne transige pas lorsqu’il s’agit de défendre la paix intérieure de la nation, l’unité, l’intégrité de la République. Les régions Nord constituent une partie de la République du Mali. Elles sont maliennes depuis longtemps et d’une manière irrévocable. Et il ne saurait  donc y avoir de sécession concevable. »

La réaffirmation de ce principe ne saurait perdre de vue le devoir de vigilance. Qu’on se tienne pour dit : l’accumulation et le perfectionnement des armements ne suffisent pas à écarter les périls. Une coopération poussée avec les Etats voisins et nos alliés traditionnels participent également d’une politique sécuritaire réaliste. Sur ce terrain notamment Amadou Toumani Touré avait déçu ses pairs de la sous-région. Son peu d’entrain à croiser le fer avec des terroristes installés au Mali depuis belle lurette au vu et au su de tout le monde et son empressement à accueillir au palais présidentiel les otages une fois libérés avait agacé  le numéro un algérien, Bouteflika, qui avait chargé un haut gradé de l’armée américaine de lui dire « qu’on peut être à la fois l’ami des voleurs et des victimes.»

Georges François Traoré

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3 COMMENTAIRES

  1. Le Peuple malien aspire sincèrement et ardemment à la paix. Cependant, connaissant les Touaregs qui ont pris les armes contre leur pays, je doute que la signature des Accords d'Alger nous ramène la paix, si et seulement si, ces Touaregs ne sont pas battus militairement sur le terrain. Préparons notre Grand Armée les FAMA à toutes éventualités. Sur ce plan je n'ai pas confiance à la communauté internationale occidentale; à moins qu'on m'apporte la preuve. Ceux qui n'ont pas encore compris que le Mali n'est pas divisible perdent leur temps et mettent le monde en retard.

  2. De l’appellation Azawad
    L’appellation AZAWAD recouvre une réalité socio-­‐culturelle, mémorielle et symbolique
    partagée par différentes populations du nord Mali, constituant des composantes de la communauté nationale. Une compréhension commune de cette appellation qui reflète
    également une réalité humaine, devra constituer la base du consensus nécessaire, dans
    le respect du caractère unitaire de l’Etat malien et de son intégrité territoriale.

  3. Nous voulons nos 4 véhicules enlevés et le remboursement des 2 véhicules calcinés. Nous voulons 9 morts dans la famille de IBK aussi pour calmer les nerfs.
    A BAS 15 MAI
    LIBÉRER BER
    ATTAQUER KIDAL

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