Dans le but de montrer son engagement pour la paix et la réconciliation dans notre pays, le Réseau paix et sécurité des femmes de l’espace Cédéao a donné jeudi 30 octobre un point de presse 2014 au Centre Aoua Keita, à travers lequel les femmes ont expliqué l’objectif de leur projet : «Promouvoir le rôle de la femme dans le processus de la réconciliation aux niveaux national et local».
Lors de la crise de 2012 au Mali, des femmes ont perdu leurs maris, leurs enfants et leur dignité, si on peut se le permettre, en se faisant violer par des hommes sans scrupules. Voilà ce qui motive les femmes de l’espace Cédéao, lesquelles, en constatant toutes ces humiliations qu’ont subies les femmes, leurs sœurs, pendant cette crise, ont décidé de ne pas rester en marge. C’est pourquoi elles entendent assumer leurs responsabilités dans le processus de la paix et la réconciliation.
Selon les femmes de l’espace Cédéao, les femmes ont leur mot à dire pour la paix et la réconciliation, car la femme joue un très grand rôle dans notre société. En raison de leur importance numérique (elles font plus de la moitié de la population malienne), mais aussi parce qu’elles constituent la pierre angulaire de la famille.
C’est pour ces raisons que le Réseau paix et sécurité des femmes de l’espace Cédéao, dont la présidente est Saran Keita, a mis sur pied le projet «Promouvoir le rôle de la femme dans le processus de réconciliation aux niveaux national et local». Son lancement a l’objet d’un atelier qui a réuni jeudi 30 octobre les représentantes des femmes de toutes les régions du Mali. L’atelier visait à mettre en œuvre des actions qui s’inscrivent dans le cadre de la réconciliation nationale.
Pour la réalisation de ce projet, le Réseau paix et sécurité des femmes de l’espace Cédéao a fait appel à certains partenaires stratégiques, en l’occurrence Foreign and Commonwealth Office et National Democratic Institute. À la question de savoir si les femmes de l’espace Cédéao n’ont pas monté ce projet pour avoir des financements. Saran Keita, présidente du Réseau précise : «On n’a pas monté ce projet pour avoir des financements, mais plutôt chercher à être le tampon entre les femmes locales et celles d’ici». Il est important de souligner que ce projet est un plaidoyer qui s’étalera sur six (6) mois.
Massitan KOÏTA (Stagiaire)
