Le RPM (Rassemblement pour le Mali) en partenariat avec la fondation Friedrich Ebert a organisé, du 19 au 20 novembre, à la bibliothèque nationale, un atelier sur la paix et la sécurité dans l’espace Sahelo-saharien. La cérémonie d’ouverture était présidée par la 4ème vice présidente du RPM, Mme Sangaré Oumar Bah. Elle avait à ses côtés Nancouma Kéita et le coordinateur scientifique de l’atelier, Ousmane Ag Rhissa.
Fidèle à son souci permanent d’apporter sa contribution à l’analyse et à la recherche de solutions aux problèmes majeurs de développement et de démocratie dans notre pays, le RPM s’est penché sur la problématique de la paix et de la sécurité. Ont pris part à cet important atelier : les membres du bureau politique du parti, ses députés, les représentants des différentes sections, ceux des partis amis et des organisations de la société civile.
Le Coordinateur de l’atelier, Ousmane Ag Rhissa, dans son allocution, a tout d’abord expliqué qu’en matière de sécurité, les problèmes se sont profondément modifiés ces dernières années. Selon lui, les menaces traditionnelles sous forme de guerre entre Etats ont fait place à de risques diffus et à des dangers qui ne sont généralement pas de nature militaires. Il a, ensuite, cité les défis qu’il convient de relever aujourd’hui Il s’agit premièrement du terrorisme qui, selon lui, prend le pas sur les guerres classiques, la prolifération et le commerce illégal d’armes, les réseaux mafieux de commerce de drogue, de cigarettes et la migration. Deuxièmement, au plan intérieur, il s’agit du braquage et d’enlèvement des véhicules. S’y ajoutent le vol à main armé, l’homicide volontaire, le viol et l’abandon d’enfant.
Le représentant de la Fondation Friedrich Ebert, Dr Salabary Doumbia a salué très vivement l’initiative du RPM. Celle de s’attaquer à un sujet aussi préoccupant et de très grande portée non seulement au Mali mais aussi pour l’ensemble de l’espace Sahélo-saharien. Il a souligné que la criminalité transnationale ne menace pas seulement la sécurité nationale d’un Etat, elle met en danger la sécurité internationale en raison d’actes criminels, perpétrés au-delà des frontières nationales ou continentales. Pour conclure il dira, «même si AQMI n’était pas vraiment un problème malien, les récents développements de ses actions constituent aujourd’hui une grande menace pour le Mali au plan sécuritaire et politique».
Pour sa part, Mme Sangaré Oumar Bah, la question de sécurité, du fait même de la conflictualité généralisée dans la sous région ouest africaine depuis au moins une décennie demeure au centre des préoccupations des peuples et des gouvernants des pays de l’espace Sahélo-saharien. L’insécurité récurrente de ces dernières années, selon elle, constituent un véritable cauchemar pour les populations maliennes et se trouve aujourd’hui aggravée par le conflit en Libye. «La présence et le cantonnement en différents endroits de militaires disposant d’un arsenal militaire important, venus de Libye, constitue aujourd’hui un facteur supplémentaire d’insécurité et la préoccupation majeure des autorités et des populations des régions du Nord», a-t-elle souligné. Nous y reviendrons dans notre prochaine parution.
Pierre Fo’o Medjo