Il avait à ses côtés, la présidente des femmes d’ALCARAMA, Zahabi Safia Moulaye Haïdara, épouse du ministre de la Réconciliation nationale, le Chef de cabinet du ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille et du Secrétaire général du ministère de la Réconciliation nationale, Attaher Ag Iknane. La rencontre a réuni les femmes venues de l’ensemble des régions et des femmes leaders de notre pays.
La cérémonie a aussi été agrémentée par un sketch sur la réconciliation et les conséquences des méfaits des conflits armés. En effet, dans une démonstration très émouvante, les acteurs ont mis en exergue comment ces conflits peuvent traumatiser et provoquer des séparations de familles. Au cours de cette rencontre qui a duré deux jours, les femmes maliennes ont échangé, discuté et analysé le contenu de l’Accord d’Alger. Elles ont également convenu d’un vivre ensemble des communautés Bambara, Arabe, Peulh, Songhoï, Touareg et Dogon.
A quelques jours de la signature de l’Accord paix issu du processus d’Alger, quoi de plus normal que l’épouse vienne au secours de son mari ministre de la Réconciliation nationale ? En effet, en initiant cette rencontre, la présidente des femmes ALCARAMA apporte, d’une manière intelligente, son soutien aux efforts déployés par son époux dans le cadre du processus de réconciliation au Mali. Surtout que cette initiative s’adresse aux femmes qui constituent la cible importante de ce processus. Car, comme on le sait, les femmes sont les principales victimes des conflits armés, avec son cortège de déplacés. C’est pourquoi, à l’entame de ses propos, Mme Zahabi a adressé ses vifs remerciements aux femmes maliennes qui avaient pris d’assaut le CICB pour prendre part à ce séminaire.
«Mes sœurs, vous qui êtes originaires du Wassoulou, du Mandé, de l’Adrar des Ifoghas, du Macina, de la Cité des Askia, du Kénédougou, de la ville des 333 Saints, je vous dis Aw Bissimilah sur les bords du Djoliba, sur les rives du légendaire fleuve témoin des épopées historiques de notre glorieux passé et des grands empires ayant fait la fierté de notre cher Mali, dans la ville des trois caïmans, des Niaré, Dravé et Touré», a-t-elle déclaré. Avant d’ajouter que «le Mali est un seul peuple uni par la même foi et poursuivant le même but».
En ouvrant les travaux, le ministre Baby a insisté sur le rôle joué par les femmes dans les pourparlers inter-Maliens à Alger. Il a fait savoir aux femmes que ceux-ci seront sanctionnés par la signature de l’Accord le 15 mai. C’est pourquoi, il a invité celles-ci à rester mobilisées autour de ce document qui, espérons-le, amènera la paix au Mali.
Youssouf Diallo