Obtenir l’adhésion des communautés et de leurs leaders à l’approche de résolution partagée de tous les conflits (sécuritaire, foncier) et sur le découpage territorial, c’est l’objectif d’un forum organisé à Tombouctou du 12 au 14 juin dernier.
Présidé par Mohamed Elmehdy Ag Moulou, chargé de mission au ministère de la Cohésion sociale de la Paix et de la Réconciliation nationale (MCSPRN), ce forum visait essentiellement à : Informer correctement sur les termes de l’insécurité, de la question foncière et découpage territorial ; Conforter les mécanismes de résolution des conflits dans le cercle ; Dégager si possible des mécanismes nouveaux de résolution des conflits ; Inciter au respect des instances de résolution, des conflits dans chaque fraction ou village dans le cercle ; Créer un cadre de concertation, de suivi des conflits et d’évaluation de leur résolution ;
S’employer à donner un contenu aux propositions de résolution des questions sécuritaires contenues dans l’Accord pour la Paix et la Réconciliation (APR).
Le représentant du ministre dira dans son discours que depuis 2013, notre pays s’est engagé dans un processus de réconciliation, qui s’est consolidé les 15 mai et 20 juin 2015 par les signatures à Bamako de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger.
Malgré cela, nous constatons une recrudescence des violences, un développement du banditisme et de crime organisé çà et là.
Hier c’était le village de Ogossagou, aujourd’hui, Sobane Da et demain ? « Si nous choisissons d’ignorer l’insécurité dans laquelle vivent certains, cette insécurité sera celle de tous tôt ou tard” a souligné M. Mohamed Elmehdy Ag Moulou.
Les chefs de villages et de fractions autour de Ber, de Teherdjé, de Zarho, de la commune de Lafia, de la commune de BouremInaly, de Alafia. Des autorités traditionnelles, coutumières de la ville de Tombouctou, des élus de la commune urbaine, l’autorité intérimaire régionale, le Gouvernorat de Région, le préfet de son adjoint, les sous-préfets du cercle, la société civile, les associations de Femmes, de jeunes, de Recotrade, les partis politiques, l’autorité intérimaire du cercle, les Forces armées et de sécurité, le Tribunal de grande instance de Tombouctou, la presse nationale ont tous pris part à cette grande rencontre.
“Et c’est fort conscient du fait que l’Etat à lui seul ne peut ramener la paix sans l’implication des communautés à la base, que le département a mis en place la Mission d’appui à la réconciliation et les Equipes régionales d’appui à la réconciliation (ERAR) qui sont composées des acteurs locaux représentatifs des communautés capables d’intervenir dans la prévention, la gestion et le règlement des conflits. Ces équipes servent d’interface au niveau local pour le ministère. Ce sont des outils qui renforcent les capacités d’intervention du département” a ajouté Mohamed Elmehdy Ag Moulou.
Il a remercié et félicité l’ERAR de Tombouctou pour son initiative salvatrice d’organisation de cette rencontre pour la paix et la réconciliation, afin d’échanger sur les préoccupations du moment en vue de prévenir les conflits, de renforcer la cohésion sociale et le vivre-ensemble des communautés.
Ainsi les thèmes débattus pendant les deux jours sont : la sécurité le problème lié au foncier et la réorganisation territoriale.
Enfin, le représentant du ministre en charge de la réconciliation a remercié les partenaires du Mali (l’Union Européenne et l’USAID) pour leur soutien aux côtés du Mali dans la recherche de la paix et le vivre ensemble.
Seydou Damoutene