Oumar Hamadada Touré, Président de l’ASCADEP : «Nous sommes les laissés pour compte de la crise»

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Faire le point des activités menées depuis la création de l’Association des Cadres Déplacés du Nord du Mali (ASCADEP) et informer les adhérents des démarches entreprises par ses responsables auprès des autorités pour une meilleure prise en compte des préoccupations des cadres déplacés dans la résolution de la crise qui secoue notre pays.

Tels étaient, entre autres, les objectifs recherchés par l’Assemblée Générale de l’ASCADEP tenue lundi dernier au Carrefour des jeunes de Bamako. Portée sur les fonts baptismaux il y a juste trois mois, l’Association des Cadres Déplacés du Nord du Mali a, entre autres, pour objectifs de renforcer l’union et l’entraide entre les cadres déplacés par la crise du Nord du Mali, d’assister les personnes en détresse,  de promouvoir des initiatives allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des membres de l’Association des cadres déplacés du Nord du Mali et la défense des intérêts moraux et matériels de ses adhérents.

Au nombre de 363, les adhérents de l’ASCADEP sont confrontés à de sérieuses difficultés, liées à la scolarisation de leurs enfants ou encore au coût de la vie. Pour faire face à ces charges, le Président de l’association, Oumar Hamadada Touré, a demandé au cours de cette Assemblée plus de solidarité de la part des autorités avant de déclarer que les cadres déplacés du Nord, sont «un peu les laissés pour compte de la crise».

Au cours de cette rencontre, le Président Touré a fait le point des contacts que l’ASCADEP a eu avec le Premier ministre. Avec Diango Sissoko il a été question, selon Oumar Hamadada Touré, du retour de l’administration dans les zones libérées. Sur cette question, le Président de l’ASCADEP est clair. Les cadres déplacés ne retourneront pas dans ces zones sans sécurisation.

Yaya Samaké

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1 commentaire

  1. Les laissés pour compte de la crise ? Quoi encore ? Pourquoi pas les seuls victimes pendant qu’on y est. Nous avons préféré que vous dérogiez à la règle du silence, car vous taire aurait forcé notre respect pour vous. Mais il fallait que vous coassiez, toute honte bue, après que vous ayez mis vos terroirs dans l’état lamentables où ils sont aujourd’hui. Avant de vous plaindre de votre sort de cadres déplacés, posez vous la question quelle a été votre part de responsabilité dans la situation du nord. Vous êtes pires que les responsables des gouvernements successifs qui ont participé au délitement de l’Etat car vous, vous étiez entre vos pères, mères, frères et sœurs. Ils eurent quoi, en retour ? Votre mépris, la corruption généralisée, le détournement systématique des « restes de subvention » que Bamako consentait envoyer après que vos « patrons » se soient repus. Eux ne savent pas qui sont au Nord, mais vous, vous le savez. Les songhaï disent que « quand on ne connait pas quelqu’un, on l’appelle Hé ». Vous avez contribuez à plonger dans l’anonymat, vos frères et sœurs et partants, vous-mêmes, car c’est à cause de manque d’anticipation, de réactivité, de patriotisme tout court, que l’opinion internationale n’arrive pas à comprendre qu’au nord, il y des populations autres que les touaregs, mieux, dans une proportion de plus de 95 %. C’est vous qui prétendez venir faire chanter l’Etat au motif que vous ne retournerez pas sans sécurisation ? N’y retournez jamais, et voyez si la terre arrêtera de tourner.

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